santé
MAYbe Less Sugar: En mai, on limite les sucres ajoutés
«Cette campagne se focalise sur les sucres ajoutés. L’objectif n’étant pas de les interdire, car ça ne marche pas. Le but est plutôt de limiter et réduire en sensibilisant la population au fait que les sucres ajoutés sont partout et qu’on en consomme trop par rapport à ce que le corps supporte»: Aurélie Giger, la nouvelle directrice de l’association diabètevaud depuis janvier 2024, souligne l’importance de l’information et de la sensibilisation en vue d’une meilleure connaissance, une méthode qui fonctionne davantage que la morale, à ses yeux.
Nous ne pourrions être plus d’accord. AVC, obésité, hypercholestérolémie, cancer et caries, on le sait, une consommation excessive de sucre augmente les risques de maladies. Le diabète en demeure une des principales conséquences.
Si les traitements pour les diabètes de types 1, 2 et gestationnel se sont considérablement améliorés ces dix dernières années, il n’en demeure pas moins que le nombre de personnes atteintes augmente de façon exponentielle à l’échelle mondiale.
En Suisse aussi, les chiffres sont inquiétants. Selon les statistiques partagées par l’association diabètevaud, le pays de 8,8 millions d’habitant-e-s compterait non moins de 500’000 diabétiques. Une courbe montant en flèche, avec 5000 nouveaux cas par an. À lui seul, le canton de Vaud en recenserait 50’000.
Une campagne qui s’étend à la Suisse alémanique
Le ratio entre le diabète de type 1 et celui de type 2 est de 10%, soit 40’000 personnes avec le type 1, et 90%, soit 460’000 personnes avec le type 2. Pour conclure avec les chiffres, 5 à 20% des adultes ont le diabète de type 2, tandis que 10 à 15% des grossesses mènent à un diabète gestationnel.
«Un tiers des personnes qui ont le diabète ne le savent pas», note Aurélie Giger, tout en rappelant qu’une grande partie des organes peuvent être touchés: les yeux, les pieds, les reins, le foie, le pancréas et tout ce qui a trait au système cardiovasculaire.
Encore aujourd’hui, le spectre du diabète génère des fausses croyances qui le cantonnent au statut de fruit des péchés capitaux que sont la gourmandise et la paresse. Évidemment, c’est bien plus complexe qu’il n’y paraît. On l’a vu récemment dans un article paru en avril 2024 dans 24 heures, le diabète de type 1 explose chez les enfants. Une flambée que les spécialistes ne parviennent pas à expliquer clairement.
À portée de main, le sucre ajouté n’en est pas moins gérable.
«Prendre l’habitude de lire les étiquettes s’avère également judicieux, ainsi se rend-on compte que les sucres ajoutés sont partout, même dans la moutarde.»
Forte du succès remporté par la première édition en 2023, la campagne de MAYbe Less Sugar prend de l’ampleur en s’étendant à la Suisse alémanique. «En mai 2023, près de 7000 personnes ont participé à l’action, la majorité a rapporté une diminution de sa consommation grâce au calculateur disponible sur l’app, se réjouit la directrice.
Au programme de ses nombreuses activités, la campagne est enrichie d’une conférence scientifique sur les sucres, de balades, de dégustations de glaces avec moins de sucres et de stands interactifs. Après le Dry January, place au joli mois de mai sans sucre.
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