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Envie de garder la forme? Mangez selon votre intuition!

Alimentation equilibre intuition

L'alimentation intuitive consiste à (ré)apprendre à manger en écoutant ses sensations de faim et de satiété et de pacifier notre rapport souvent conflictuel à la nourriture (ce qui se manifeste notamment par le contrôle des aliments autorisés ou interdits, le comptage des calories, les horaires stricts de prises alimentaires, etc.).

© Getty

De nombreuses études le démontrent, 95% des régimes ne fonctionnent pas. Pire, non seulement ils entraînent une reprise des kilos perdus (voire plus) dès que l’on remange «normalement» mais risquent, en plus, de déclencher des troubles du comportement alimentaire (TCA) tels que l’orthorexie (obsession du manger sain) ou la boulimie. Alors… que faire quand on se préoccupe de sa silhouette? Si l’on en croit de plus en plus de spécialistes en diététique, nutrition et TCA, la solution tient en peu de mots:

«Faire la paix avec la nourriture et avec soi-même et (ré)apprendre à être à l’écoute de ses sensations!»

En clair: suivre les principes proposés par l’alimentation intuitive établis dès 1995 par deux nutritionnistes américaines, Evelyn Tribole et Elyse Resch. Explications…

L’alimentation intuitive, c’est quoi?

En gros, cela consiste «simplement» à retrouver le «plaisir de manger», un élément que le psychiatre, psychothérapeute spécialisé en nutrition Gérard Apfeldorfer juge d’ailleurs «essentiel». En substance, explique le médecin, il s’agit de (ré)apprendre à manger en écoutant ses sensations de faim et de satiété et de pacifier notre rapport souvent conflictuel à la nourriture (ce qui se manifeste notamment par le contrôle des aliments autorisés ou interdits, le comptage des calories, les horaires stricts de prises alimentaires, etc.). De cette manière, on parvient à ajuster besoins, envies et apports alimentaires et, lentement mais sûrement, à rétablir un équilibre pondéral.

Quelques principes de base

Non aux régimes! Catégoriques, le Dr Apfeldorfer et le médecin nutritionniste et thérapeute comportementaliste Jean-Philippe Zermati l'affirment, il faut commencer par dire: «Non aux régimes!» Ce qu’ils leur reprochent? De nécessiter un hyper contrôle mental permanent sur son comportement alimentaire, «ce qui n’est pas tenable dans le temps», note le Dr Zermati. Le processus est tristement simple: se restreindre et essayer de maîtriser son alimentation sont sources de frustrations et d’émotions négatives qui, elles, font augmenter l’envie d’aliments «interdits»… envie à laquelle on finit par céder, de manière parfois excessive. Résultat: on culpabilise, on relance la diète et tout recommence «sans fin… et sans faim!» explique le Dr Apfeldorfer.

«Honorer» sa faim. Vous avez faim? Mangez! Vous n’avez pas faim? Ne mangez pas, même s’il est l’heure de passer à table.

Faire la paix avec la nourriture. Pour cela, il faut s’autoriser à manger de tout. «Ecarter une série d’aliments qu’on considère comme grossissants, ça peut aller un temps, informe le Dr Apfeldorfer, mais petit à petit, ces choses qu’on a éliminées viennent à nous manquer; soit pour des raisons physiologiques, parce qu'on commence à manquer de certains nutriments dont on se prive; soit pour des raisons émotionnelles.» On ne peut en effet pas vraiment apaiser ses angoisses avec une tranche de concombre… le médecin poursuit: «Au fil des jours, on se met à développer une appétence pour tout ce qui contient les substances qui nous manquent. Du coup, les désirs alimentaires s’exacerbent, jusqu’au moment où ils deviennent irrésistibles et nous font craquer!» D’accord avec lui, le Dr Zermati précise: «En quantités raisonnables, aucun aliment ne fait spécifiquement mincir ou grossir. En l’occurrence, quand on ne se pose pas d'interdit, les envies et les besoins finissent par se réguler d'eux-mêmes et on ne fait pas d’excès.»


Respecter les signaux de satiété. Quand il a reçu ce dont il a besoin, le corps envoie des signaux. Le hic: souvent, on ne les entend pas. Comment faire? «L’idée, c’est de retrouver le plaisir en dégustant vraiment ce qu’on mange, note le Dr Apfeldorfer. En effet, dans la dégustation, il arrive un moment où on ne ressent plus de plaisir et ça peut aller jusqu’au déplaisir, voire même au dégoût. On peut faire l’essai avec du chocolat ou du foie gras. Le rassasiement sensoriel spécifique se ressent particulièrement bien avec des aliments très riches et goûteux!» Jean-Philippe Zermati ajoute: «Pour que le processus de rassasiement fonctionne, il faut se concentrer, être vraiment à ce qu’on fait, se focaliser sur le goût, le plaisir et les sensations physiques qu’on a quand on déguste.» Manger en lisant ou en regardant la TV, par exemple, n’est donc pas une bonne idée!

Contre-indications

Pour les personnes qui ont enchaîné les régimes restrictifs ainsi que pour celles ont développé des TCA, les principes de l’alimentation intuitive peuvent être délicats, voire très compliqués à appliquer sans aide. Un soutien psychologique autant que «pratique» qui puisse leur permettre une rééducation du comportement alimentaire, d’une part, et un travail en profondeur sur la confiance en soi et l’acceptation de son corps, d’autre part, est donc plus que recommandé.

A lire pour aller plus loin

  • «Intuitive Eating: A Revolutionary Program That Works» (en anglais), Evelyn Tribole et Elyse Resch.
  • «Maigrir sans régime», Jean-Philippe Zermati (Ed. Odile Jacob)
  • «Mangez en paix!» et «Maigrir, c’est simple et dans la tête», Gérard Apfeldorfer (les deux aux Ed. Odile Jacob).
  • «Dictature des régimes attention!» Jean-Philippe Zermati et Gérard Apfeldorfer (Ed. Odile Jacob)

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