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Alimentation: Quelques parades antimalbouffe

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De l'importance de lire la liste des ingrédients: celle-ci doit être très courte et composée d’éléments connus, les plus bruts et naturels possible.

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Après les best-sellers Vous êtes fous d’avaler ça! puis Les imposteurs du bio, Christophe Brusset revient avec La malbouffe contre-attaque (Éd. Flammarion). Soit une visite effrayante des coulisses de l’agroalimentaire – une industrie qu’il connaît de l’intérieur puisqu’il y a joué le rôle d’ingénieur puis d’acheteur pour des grands groupes pendant près de trente ans. Son combat? En dénoncer les pratiques souvent délétères et le cynisme absolu.

Car, écrit-il en substance, malgré les scandales alimentaires comme les contaminations de laits infantiles, les œufs au fipronil, le sésame aux résidus d’oxyde d’éthylène et, tout récemment, les chocolats à la salmonelle ou les pizzas contenant des bactéries Escherichia coli, mais aussi les fraudes avérées (comme le faux miel de Chine) ou l’implication désormais scientifiquement établie des aliments trop gras, trop salés, trop sucrés ou ultratransformés dans l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires, cet empire «ne cède rien».

Selon lui, au mépris de notre santé, «s’appuyant sur une complaisance coupable des autorités», les lobbies continuent en effet à profiter des manques de contrôle. À utiliser des failles législatives. À jouer sur des messages publicitaires suffisamment troubles pour illusionner la consommatrice et le consommateur. À faire pression sur les lanceurs d’alerte ou les associations militantes. Et, bien entendu, à rejeter toute «remise en cause».

Alors… que faire? Rappelant que pour être sain, un aliment doit être à la fois exempt de molécules toxiques et nutritionnellement équilibré, Christophe Brusset livre quelques pistes pratiques frappées au coin du bon sens, certes, mais trop souvent négligées. Parmi lesquelles…

…se remettre aux fourneaux

Christophe Brusset est très clair: parce qu’ils sont gorgés de graisses, de sucre, de sel et d’autres substances dont notre organisme n’a pas besoin, mieux vaut éviter les plats prépréparés en général. Et se remettre aux fourneaux (quitte à cuisiner à l’avance pour n’avoir plus qu’à réchauffer), en choisissant des aliments bruts et naturels – de préférence bio, en circuit court ou local et de saison. On n’a pas le temps d’aller au marché ou chez le producteur directement? On en trouve aussi au supermarché! De même, il faudrait remplacer les sodas par de l’eau du robinet, que l’on peut aromatiser avec une feuille de menthe, une rondelle de citron… Quant aux prix, argument souvent avancé, ils ne sont pas forcément beaucoup plus élevés. Un exemple? On trouve des galettes aux épinards toutes prêtes à 5 fr. 95 pour 4 personnes. Faites maison, elles reviennent à la louche à 6 fr. 70. Mais sans adjonctions indésirables et renfermant plus de légumes… ce qui s’avère un calcul payant sur la durée en termes de santé!

…éviter les édulcorants

«On nous dit que la malbouffe est irrésistible, note Christophe Brusset. Elle est très addictive en effet, parce que grasse, salée et surtout bourrée de sucre. Or, l’addiction au sucre mène inévitablement au surpoids, à la NASH (la maladie dite du «foie gras») et au diabète.» Remplacer le saccharose par des ersatz? Mauvaise idée! Plutôt que de chercher à leurrer son organisme avec «des édulcorants intenses dont l’innocuité est toujours discutée», mieux vaut s’habituer au «très peu ou pas». Même si un café noir ou un thé nature semblent imbuvables au début, on s’y fait très bien – et plus vite qu’on ne pense. L’avantage: petit à petit, on se désaccoutume de la douceur et, pour le coup, on aura tendance à choisir spontanément des produits moins transformés.

…connaître les ingrédients

Il est important de savoir ce qu’on avale. Donc de lire la liste des ingrédients. Idéalement, celle-ci doit être très courte (on parle souvent de cinq éléments au maximum) et composée d’éléments connus, les plus bruts et naturels possible: pas de noms bizarres ou de E quelque chose. Par ailleurs, pour avoir une idée de la qualité nutritionnelle d’un produit, on peut se référer au Nutri-Score (plus c’est vert, meilleur c’est) et à des applications comme Yuka, Open Food Facts ou Siga, qui donnent des informations plus complètes et précises concernant notamment les additifs (type et teneur).

…agir!

A priori, pour Christophe Brusset, «nous pouvons, et nous devons toutes et tous agir face à la malbouffe. Au quotidien, car nos préférences individuelles, si nous sommes suffisamment nombreux à les partager, vont bien entendu avoir un effet sur le système agroalimentaire.» Et plus largement en militant, en soutenant des associations citoyennes, écologistes, de consommateurs, anticorruption, ou autre: «Ce n’est que sous la pression des groupes qui sauront se faire entendre que les autorités amélioreront les politiques publiques et prendront les mesures efficaces pour protéger les populations!» On sait ce qu’il nous reste à faire…

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