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«Back to Black»: Notre critique du film sur Amy Winehouse

«Back to Black»: Notre critique du film sur Amy Winehouse

La chanteuse Amy Winehouse est incarnée par l'actrice britannique Marisa Abela.

© STUDIO CANAL/DEAN ROGERS

Elle fait partie du triste club des 27, ces artistes talentueux-ses disparu-e-s tragiquement au firmament de leur gloire, à l’âge de 27 ans. Amy Winehouse, son ascension fulgurante, les tumultes que le succès a pu engendrer, puis sa disparition, ont très rapidement intéressé Hollywood. Bien qu’il y ait eu plusieurs projets, aucun n’a abouti, mis à part le film documentaire Amy, d’Asif Kapadia, sorti en 2015 et récompensé d’un Oscar.

Back to Black est donc le premier biopic réalisé sur la chanteuse décédée d’une overdose d’alcool le 23 juillet 2011. La Britannique Sam Taylor-Johnson (Cinquante Nuances de Grey, Nowhere Boy) signe sa réalisation.

Le synopsis

Comme on s’en doute, l’histoire finit hélas mal. On sait que, malgré les moments de sa vie dépeints avec douceur, humour et joie de vivre, la tragédie est en marche. Le film débute dans les années 2000 lorsque la jeune autrice, compositrice et interprète démarre sa carrière dans les clubs de jazz londoniens. On découvre une jeune Amy au franc-parler entourée par une famille aimante. Son père Mitchell Winehouse (Eddie Marsan), ex-crooner reconverti en chauffeur de taxi, mais surtout sa grand-mère paternelle Cynthia Levy (Lesley Manville), ancienne chanteuse de jazz, ont eu un fort impact sur son amour pour la musique et sa carrière.

Le fil conducteur de l’histoire est la rencontre entre Amy et Blake Fielder-Civil (Jack O’Connell), son futur mari. Leur relation amoureuse, aussi toxique que passionnée, influencera la création musicale de l’artiste, notamment l’album Back to Black, mais aussi son funeste destin.

On a aimé: la performance de Marisa Abela et l'humanité du personnage

L’actrice originaire de Brighton et âgée de 27 ans est totalement bluffante dans sa performance vocale, bien qu’elle ait déclaré à la réalisatrice qu’elle ne savait pas chanter. Il était donc prévu que la voix d'Amy Winehouse double celle de Marisa Abela sur la bande originale, mais finalement ce ne fut pas le cas! L’Anglaise s’est astreinte à un travail acharné plusieurs mois avant le tournage afin de pouvoir assurer tous les succès de la chanteuse, Back to Black, bien sûr, Rehab ou encore Love Is a Losing Game.

Pour entrer dans son rôle, Marisa Abela a visionné tout ce qui existait sur la chanteuse et s’est même installée à Camden, quartier de Londres où habitait Amy, afin de mieux la comprendre. Son interprétation touchante est tout en nuances et redonne son aspect humain à une icône. On découvre son appétit pour la musique et pour l’amour, son envie de se connecter aux gens, et à quel point ses expériences de vie étaient transposées dans les paroles de ses titres. Amy disait qu’elle n’écrivait pas des chansons pour être célèbre, mais parce qu’elle ne saurait pas quoi faire d’autre. Tout comme la vie de l’artiste, la trame du film oscille entre scènes émouvantes et moments dramatiques, qui nous font tout autant monter les larmes aux yeux.

Et puis il y a la transformation physique de l'actrice, très réussie, que ce soit par son look, ses tatouages et sa morphologie, maigre à l’extrême. Plus on avance dans le temps et l'aggravation des addictions d’Amy, plus son eye-liner s’épaissit et le volume de sa choucroute augmente.

«Back to Black»: Notre critique du film sur Amy Winehouse
Des yeux soulignés d'eye-liner et une choucroute, les signes distinctifs d'Amy Winehouse. © STUDIO CANAL/DEAN ROGERS

On a moins aimé: l’importance de l’histoire d’amour et le côté voyeur

Dans le film, l’histoire d’amour avec Blake Fielder-Civil est une des intrigues principales. On comprend que son amoureux accentue ses addictions, avec les drogues, mais aussi celle qu’elle a pour l’amour. C’est peut-être ce qui va accélérer sa descente aux enfers. Dans une interview donnée à l’émission Good Morning Britain, Blake avouait ses regrets d’avoir initié Amy aux drogues dures: s’il avait su comment les choses allaient déraper, il en aurait été tout autrement.

On a la sensation que la relation, dans son aspect romantique, prend trop de place dans l’histoire au détriment de la musique. Ce qui est sûr, c’est que son couple avec Blake a influencé l’album Back to Black. On s’interroge aussi sur la violence avec laquelle les paparazzis s’acharnaient sur l'artiste dans ses pires moments afin d’obtenir une énième photo qui ferait la une dans la presse à scandales. Un comportement déjà critiqué de son vivant. Ne reproduit-on pas ici ce qui aurait pu être évité à l’époque?

«Back to Black»: Notre critique du film sur Amy Winehouse
Blake Fielder-Civil (Jack O’Connell) et Amy Winehouse (Marisa Abela). © STUDIO CANAL/DEAN ROGERS

Faut-il aller voir Back to Black?

Oui, sans hésiter! D’abord pour se replonger dans la discographie d’une des plus belles voix de ce début du siècle. Puis, pour voir Amy reprendre vie sous l'interprétation remarquable et touchante de Marisa Abela. Frank et Back to Black sont les deux seuls albums studio sortis du vivant de la chanteuse et cela nous rend tristes de réaliser qu’il n’y en aura malheureusement jamais d’autres.

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