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Les 7 films les plus scandaleux de l’histoire de Cannes

Amour, sexe et trahison dans La Vie d'Adèle, 2013.

Amour, sexe et trahison dans La Vie d'Adèle, 2013.

© DR

La Croisette est à peine effervescente de VIP que déjà, ce festival a sa dose de soufre. La faute à Gaspar Noé. Le réalisateur a en effet présenté quelques affiches de son dernier opus, «Love», bientôt projeté dans les salles cannoises. L’une est un gros plan sur trois bouches (soit un carrousel confus de six lèvres) qui s’embrassent langoureusement en même temps. L’autre… Eh bien l’autre, comment dire (on ne vous fera pas un dessin) est un pénis qui éjacule. Osé? Provocateur? Indécent? Subversif? Certes, mais ce n’est évidemment pas la première fois qu’un film (ou son réalisateur) taquine les mœurs des spectateurs. Petite frise chronologique des coups d’éclats les plus immoraux sur tapis rouge.

2013: La Vie d’Adèle: chapitre 1 et 2, d’Abdellatif Kechiche

Trois heures d’une odyssée sentimentale ultra-réaliste entre deux jeunes femmes (Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux). Et des scènes de sexe saphiques comme aucun cinéaste mainstream n’avait osé en filmer. C’est intense, c’est troublant, c’est très cru aussi. La moitié de la mer Méditerranée a dû s’évaporer le jour de la projection. Sans compter que François Ozon et sa nymphette «Jeune et Jolie» passionnée de prostitution de luxe voguait également sur les écrans durant cette même édition…

2009: Antichrist, de Lars von Trier

Après 15 ans de longs-métrages à la fois désenchantés et poétiques, le réalisateur danois en a rajouté une couche dans le glauque. Charlotte Gainsbourg et Willem Dafoe se baladent dans une forêt pour le meilleur du pire, alternant contemplations métaphysiques et corps-à-corps charnels de plus en plus trash. Une scène de mutilation génitale au rasoir rouillé, en plan rapproché dans les dernières minutes, a fini de chambouler les estomacs cinéphiles cette année-là… Lars von Trier, Palme d’Or en 2000, est par la suite repassé par Cannes en 2011, l’occasion de déraper avec plus ou moins d’autosatisfaction au sujet de l’Allemagne nazie. Verdict? Excommunié de la Croisette.

2006: Shortbus, de John Cameron Mitchell

Sofia est sexologue et thérapeute de couple. Petit détail: elle n’a jamais expérimenté d’orgasme. Décidée à atteindre le nirvana au moins une fois dans sa vie, elle va fréquenter les soirées décadentes et autres orgies urbaines en quête du plaisir total. Une quête sans filet ni effets spéciaux, puisque la plupart des scènes de sexe étaient non simulées. Sofia finit par goûter au nirvana, mais son interprète, l’actrice canadienne d’origine coréenne Sook-Yin Lee, a failli chuter très bas. Outrée par ses galipettes trop réelles face caméra, sa maison de production l’aurait licenciée si plusieurs VIP de poids, dont Francis Ford Coppola et Yoko Ono, n’avaient volé à sa rescousse.

2003: Brown Bunny, de Vincent Gallo

Outre une mémorable séance de réparties cinglantes entre son réalisateur et le critique américain Roger Ebert après la projection («ma dernière coloscopie était plus intéressante à voir que votre film»…), «Brown Bunny» est entré dans l’histoire grâce à une scène de fellation manifestement non simulée. L’actrice Chloë Sevigny s’occupe ainsi passionnément du pénis de Vincent Gallo (son petit ami de l’époque) pendant une dizaine de minutes, jusqu’à l’éjaculation de ce dernier. Un orgasme masculin très ostentatoire en plein milieu de l’écran, et une résiliation de contrat express de la part de l’agence qui employait la belle Chloë Sevigny…

2002: Irréversible, de Gaspar Noé

Le réalisateur argentin marquait déjà les esprits au fer rouge avec son second long-métrage. Raconté à l’envers de la chronologie (de la fin jusqu’au début), ce film vénéneux ne laisse pas une minute de répit au spectateur par sa violence brute, animale, nauséeuse – avec un crâne disloqué à coup d’extincteur dès l’introduction. Mais c’est ensuite une insoutenable scène centrale, long plan séquence durant lequel le personnage de Monica Bellucci se fait violer puis tabasser dans un passage souterrain, qui fit détaler en courant nombre de cinéphiles de la Croisette.

1997: The Blackout, d'Abel Ferrara

Alors que l’ère des top-modèles touchait doucement à sa fin, le cinéaste américain, Maître ès scandales, a su titiller les fantasmes cannois en réunissant sur une même affiche la prude Claudia Schiffer et la sulfureuse Béatrice Dalle. Un tandem bouillant pour une scène de flirt très olé-olé, deux ans seulement après le doigt d’honneur très remarqué de Quentin Tarantino lors de sa montée des marches pour «Pulp Fiction».

1961: Viridiana, de Luis Buñuel

Une Cène remplaçant le Christ et ses apôtres par des mendiants. Une nonne devenue objet de fantasme pour son propre oncle. Des scènes d’orgie, de viol. Un ménage à trois… A une époque où le Vatican était encore très écouté, ce film de l’impénitent réalisateur sonne comme la provocation ultime. Et a logiquement été censuré par les Etats les plus catholiques, parmi lesquels l’Espagne, pourtant pays natal de Buñuel. Mais les dieux de la Croisette étaient de son côté cette année-là, puisqu’il reçut quand même la Palme d’Or, ex-aequo avec «Une aussi longue absence» d'Henri Colpi.

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