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Le #JobDeRêve d’Amel Soudani: «Locarno a toujours fait partie de ma vie»

Amel croppee

Amel Soudani est à la tête de la communication du Festival de Locarno

© Facebook Amel Soudani

FEMINA Comment décririez-vous votre travail au sein du Festival?
Amel Soudani
Je m’occupe de tout ce qui touche à la communication du Festival de Locarno. Ce ne sont pas seulement les films à promouvoir, mais c’est toute une image que nous défendons. Nous faisons partie des Swiss Top Events et ne cessons de nous agrandir et de proposer toujours plus d’activités autour du Festival, comme par exemple le concours #movieofmylife ou la création de l’espace Rotonda. Il s’agit donc d’assurer la communication de cette «Locarno Experience», comme nous l’appelons, qui réunit l’ensemble des moments à vivre tout au long du festival, mais aussi les événements liés toute l’année durant.

Quel a été votre parcours?
Je suis née à Locarno et viens d’une famille de cinéastes. Le Festival a toujours fait partie de ma vie, j’y ai même fait le job d’hôtesse lorsque que j’avais 20 ans!
Diplômée de l’Université de Milan, j’ai passé un an à la Fabrica avant de revenir travailler dans la maison de production de mes parents. J’ai ensuite monté ma propre boîte de production, mais l’univers de la communication me manquait. Je me suis alors tournée vers la communication digitale, et j’ai eu la chance travailler au Département des Affaires Etrangères pour Présence Suisse avec Nicolas Bideau, où j’ai fait la promotion de la Suisse pendant 2 ans, jusqu’à mon retour à Locarno. J’ai repris un département qui était principalement orienté presse. Avec la direction, nous avons décidé de mettre en place une vraie stratégie digitale.

Quels sont les aspects de votre travail que vous préférez?
C’est clair que ce qu’il se passe sur les dix jours du Festival, le glamour et les stars, c’est beau! Mais moi ce que j’aime vraiment, c’est la stratégie, penser les solutions de communication. Par ailleurs, nous avons des canaux de communications différents, l’un avec l’industrie du cinéma avec laquelle il est primordial de maintenir le lien, et l’autre avec le public. Ce qui fait que mon travail change, évolue tout le temps.
J’apprécie particulièrement le fait qu’il y ait toujours de nouveaux projets à lancer, et nous mettons beaucoup d’énergie à relever sans cesse des défis, tout cela avec énormément d’entraide. Les dix jours sont les résultats de 12 mois de travail intense!

Comment s’articule une année standard à travailler pour le Festival?
Nous passons de 754 personnes au moment du Festival, à une quarantaine quand il se termine. Nous devons ensuite clôturer la manifestation, mais c’est une période plus tranquille. Ensuite les rythmes dans l’année seront influencés par les événements liés à Locarno, comme «L’immaggine e la parola» (L’image et la parole) qui à lieu au printemps, qui est le spin-off du Festival du film et qui lie littérature et cinéma, et que nous commençons à préparer en décembre. En début d’année le directeur artistique Carlo Chatrian et son adjointe Nadia Dresti entreprennent leurs recherches de films, et en parallèle nous ouvrons les inscriptions pour les différentes compétitions. Fin juin, normalement, les choix sont effectués.

Travailler pour un aussi grand rendez-vous international nécessite évidemment une très bonne gestion du stress, mais également beaucoup d’enthousiasme. La motivation aide énormément! Et personnellement, j’aime l’action, elle me permet d’avancer.

Locarno c’est un des plus vieux et plus gros festivals de films d’Europe. Selon vous, qu’est-ce qui fait sa spécificité?
Sa proximité. C’est un festival qui se dédie beaucoup à son public. Par exemple, cette année, nous avons ouvert trois nouveaux lieux de projection, et rénové un quatrième, ce qui permettra plus de fluidité et de possibilités de visionner les films présentés. Cela fait en tout 13 écrans, avec celui de la Piazza Grande, qui est le plus grand écran du monde en open air!

C’est aussi un festival de découvertes. La compétition «Cineasti del Presente» (Cinéastes du présent) se concentre sur les premières œuvres, et «Pardi di domani» (Les léopards de demain) elle, se consacre à découvrir de nouveaux talents.

Quels sont les films présentés qui sont dans votre radar personnel?
C’est difficile car il y a beaucoup d’offres, mais «The Big Sick» de Michael Showalter est très attendu, «Lola Pater» de Nadir Moknèche, mais je pense aussi à «Atomic Blonde» qui est en première Suisse.

Vous avez donc beaucoup élargi l’offre autour du Festival, il y a de nombreuses choses à faire et à voir. Pourriez-vous décrire quelle serait votre journée parfaite?
Alors je commencerais par un cappuccino et une brioche au nouvel espace Palexpo Fevi et j’irais voir le premier film du matin. Ensuite, j’irais me baigner à la rivière! Je retournerais en salle à 16 h pour voir un long-métrage de la compétition, puis, j’avalerais un petit repas en terrasse avant la projection sur la Piazza Grande. Je finirais la soirée à l’espace Garden ou à la Rotonde. Pour moi, ça, c’est une vraie Locarno Experience!

Quel est votre souvenir le plus marquant?
Le moment le plus important pour moi au niveau communication a été la présentation du nouveau billet de vingt francs avec la Banque nationale, sur lequel nous sommes représentés. C’était fort en émotion, et maintenant à chaque fois que je regarde ce billet, je me dis que c’est nous! Mais en fait la première chose qui m’est venue à l’esprit, c’est mes collègues: plein de magnifiques souvenirs avec eux.


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