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Black Movie: Kate Reidy et Maria Watzlawick, working girls

Kate Reidy et Maria Watzlawick working girls

«Pour la première fois, j’ai réalisé à quel point cette technologie fonctionnait. Ce fut une révélation.» - Kate Reidy, à propos des entretiens filmés avec les cinéastes.

© Sandra Pointet

C’est qui?

Kate Reidy (en arrière-plan sur la photo) et Maria Watzlawick se sont rencontrées lors de leurs études de cinéma, aux Beaux-Arts, juste avant d’entrer dans le nouveau millénaire. Depuis, les deux passionnées du 7e art dirigent à quatre mains le festival Black Movie, à Genève. Leur credo, un management humain au service d’une programmation internationale de cinéma indépendant au sens large. En deux mots, des films que le public n’aura que peu de chances de voir ailleurs. Chacune mère de trois enfants, elles mettent un point d’honneur à concilier au mieux vies personnelle et professionnelle. «J’ai commencé par remplacer une personne puis, successivement, les deux directrices en congé maternité. Nous estimons qu’il est important de permettre à l’autre de consacrer quelques mois à l’arrivée d’une nouvelle personne sur la planète», déclare Kate Reidy. De son côté, Maria Watzlawick se souvient de l’édition 2004, lorsque les trois directrices étaient enceintes:

«C’était une année particulière, mais tout s’est bien déroulé. Nous optons pour un comportement humain, chaleureux et compréhensif pour toutes ces choses de la vie qui arrivent sans être forcément programmées.» De vraies valeurs auxquelles on adhère.

Pourquoi on en parle?

Black Movie est un des derniers festivals ayant eu lieu dans des conditions normales, en janvier 2020. Depuis l’arrivée du virus, des scénarios parallèles ont été élaborés pour la 22e édition, qui sera finalement 100% numérique et en ligne. Covid oblige, la programmation s’est faite en streaming et en petit format. «Nous étions inquiètes de savoir si ça fonctionnerait aussi bien que des films en salle. Paradoxalement, c’est une excellente année, avec des films réalisés avant la pandémie, tous très forts en termes d’engagement, de propos et de poésie», se réjouit Maria. Les horaires de diffusion sont maintenus:

«C’est une façon de se donner rendez-vous pour voir des films, un peu comme si on allait au cinéma tout en restant à la maison», explique Kate.

Cette année, un kit spécial est disponible pour celles et ceux qui souhaiteraient soutenir le festival. Telle une pochette-surprise, il contient des boissons, des playlists, des goodies et un ticket d’or donnant accès à une séance dans une vraie salle de cinéma pour la personne gagnante en compagnie de quatre amis. Le public aura également accès à des entretiens filmés avec les cinéastes des films programmés. Notons que, parmi les 84 films, on compte 28 réalisatrices, dont 5 figurent dans la section La femme à la caméra, qui évoque le corps des femmes dans l’espace public.

Quels sont les défis de cette édition?

«Le festival, c’est avant tout des rencontres avec les cinéastes, souligne Kate. Nous espérons que le public sera au rendez-vous.» Jusqu’ici, tous les signaux sont bons, les places se vendent bien. Demeure toutefois cette inconnue quant à la perception du public confiné. «Notre défi est de le rencontrer malgré l’absence physique», conclut Kate, avant d’aller filmer avec sa complice Maria la cérémonie de clôture, qui sera diffusée dimanche 31 janvier 2021.

Black Movie, Festival international de films indépendants.


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