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Mode: Jeremy Scott jette l’éponge chez Moschino
Qui après Jeremy Scott pour diriger la création de Moschino qui lui va comme un gant Mapa? Qui aura assez de talent et d’humour pour continuer cette satire pop-culturelle?
© GETTY IMAGES/JACOPO RAULEJuste deux ou trois mots d’amour… Mais d’abord, plantons le décor sous forme de devinette. Qu’ont en commun Bob L’éponge, Marie-Antoinette, McDonalds et Barbie? Les plus fashion aguerries l’auront compris, le personnage de la série d’animation américaine, la dernière reine de France, le restaurateur rapide et la poupée mannequin ont toutes et tous inspiré Jeremy Scott, le designer originaire de Kansas City dans le Missouri. Coup de théâtre lundi 20 mars 2023, lorsque l’enfant chéri de la mode annonçait qu’il quitte son poste de directeur de la création chez Moschino. Shocking!
Peut-être plus qu’aucun autre, Jeremy Scott s’amuse à créer des vêtements et des collections complètement zinzins. Souvenons-nous de Katy Perry dans son costume de hamburger humain au Met Gala de New York en 2019, des flammes et des ailes qui poussaient sur les flancs d’Adidas chromées comme des camions volés. Nous n’oublierons jamais le tailleur fetish d’hôtesse de l’air rétro-futuriste de Britney Spears dans le clip de Toxic!
Comme son héros Andy Warhol à qui il est souvent comparé, Jeremy Scott est fan de Miss Piggy, qu’il a habillée pour un photoshoot avec Kermit la grenouille. Oui, celui qui dégaine ses collections semblant tout droit sorties d’un magasin de farces et attrapes a plus d’un tour dans sa pochette surprise!
Une signature pop culture
On drop quelques noms? Cardi B, Björk, Miley Cyrus, Beyoncé, Nicki Minaj, Lady Gaga, Violet Chachki, Ariana Grande, Justin Bieber, M.I.A, Madonna… à titre comparatif, la liste de sa clientèle upper class est aussi longue que les files d’attente devant Louis Vuitton pendant la pandémie, c’est dire si Scott à la cote!
Tout ce que Jeremy frôle se transforme en lamé or, il a fait du kitsch sa signature et de la pop culture trash le manifeste de sa mode qui n’a honte de rien. Pile dix ans après son entrée en fonction chez Moschino qu’il a de sa main de maître totalement remis au goût du jour, la fête est finie pour l’illustre maison italienne. On ne sait pas encore où, mais l’after de Jeremy est ailleurs.
Privée de dessert, Moschino a du pain sur la planche. Qui après lui pour diriger la création de l’enseigne milanaise qui lui va comme un gant Mapa? Qui aura assez de talent et d’humour pour continuer cette satire pop-culturelle? Après le choc de l’annonce, le défi de Moschino consiste à trouver LA personne capable de transcender Olive, la dulcinée un peu godiche de Popeye, en icône glamour. Quant à nous, nous irons où Jeremy ira.
