Cosmétiques: des innovations made in Suisse Romande

Les bienfaits du CBD sur la peau

Lancée en automne 2021, C-Derma est déjà présente sur la plupart des plateformes de vente en ligne et également chez Manor et Sun Store. Après un master en business et communication à l’Université de Fribourg, Céline Stäubli a eu l’idée de créer une ligne de soins pour la peau à base de CBD. «J’ai fait des recherches et réalisé que cette molécule avait des propriétés incroyables pour la peau et qu’il n’existait pas ou peu de soins pour elle, si ce n’est quelques baumes vendus dans les boutiques spécialisées dans le CBD. Les problématiques de peaux m’ont toujours intéressée, je pouvais conseiller mes amies selon leurs préoccupations et là, j’avais la possibilité de créer une ligne plus glamour.»

Céline préfère mettre en avant le côté haute qualité et 100% suisse de ses 10 produits, plutôt que le cannabis. Les packagings n’arborent qu’une discrète feuille rose sur fond gris. La gamme n’est pas positionnée luxe non plus, avec des prix alignés sur le cœur de cible, les 20-30 ans. «Le CBD a des propriétés anti-inflammatoires qui apaisent les peaux réactives ou sujettes aux petits boutons. C’est aussi un antioxydant qui, associé à d’autres ingrédients, a des effets anti-âge, pour les clientes plus âgées», explique encore la jeune femme.

Outre les sérum, crème de jour, crème de nuit et eau micellaire, la marque propose aussi des soins corps au parfum gourmand signature développé par Céline elle-même, ambre-vanille, présent notamment dans la crème pour les mains. Sans perturbateurs endocriniens, sans silicone et végane, C-Derma est une newcomer rafraîchissante dans le monde de la cosmétique Swiss made et s’apprête à conquérir le monde.

C-Derma by Céline, 19 fr. 90 la crème main, 36 fr. 90 la crème jour, 39 fr. la crème nuit ou la crème corps.

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Des soins pour hommes éthiques et bios

En voyant un ami fabriquer ses propres crèmes, faute d’en trouver dans le commerce, Nathalie Gritti s’est rendu compte de l’étroitesse de l’offre en matière de cosmétiques naturels pour hommes. Elle s’est lancée dans cette aventure, «un peu dans l’inconnu», en s’entourant de consultants et d’experts scientifiques pour développer une gamme de A à Z (6 produits pour l’instant).

«À chaque étape, nous nous rendions compte que nous pouvions faire encore mieux, en optant non seulement pour du naturel, mais pour le bio, en épurant les conservateurs, d’où le nom, Beyond», confie la Genevoise, qui croit au potentiel d’une gamme masculine, le marché des cosmétiques pour femmes étant complètement saturé. «Certes, nous sommes sur une niche, mais les soins se démocratisent, il est normal aujourd’hui pour un homme de prendre soin de lui, des stars comme Harry Styles et sa marque de vernis y contribuent aussi, et puis cela concerne quand même 50% de la population!»

Le sourcing des ingrédients a été particulièrement important. «La biotechnologie permet de reproduire une cellule des milliers de fois sans qu’on ait besoin de déforester et d’obtenir des actifs connus pour leur efficacité dans la cosmétique traditionnelle, mais en labo et naturel, comme les peptides, la vitamine C, l’acide hyaluronique, le collagène.» Pour les ingrédients tirés de plantes, Beyond privilégie le commerce équitable, à l’exemple de la résine de copaïba, antiseptique et cicatrisante, contenue dans l’after-shave, qui permet de faire vivre toute une communauté d’Indiens d’Amazonie. Les emballages aussi sont durables, en verre ou alu, papier certifié FSC, encre végétale. Engagée, clean, végane, bio, efficace, la marque coche tous les critères pour être dans l’air du temps.

Beyond Men’s Care, 69 fr. le baume après-rasage 100 ml, 105 fr. la crème énergisante 50 ml.

Attaque in & out contre les imperfections

The Cosmetist est un concept qui a été développé à Genève autour d’une courte gamme produite dans un laboratoire valaisan. Elle associe des compléments alimentaires et un sérum pour agir en synergie, selon le principe de la beauté in & out, et venir en aide aux peaux acnéiques. Comme souvent, c’est pour répondre à ses propres besoins que Lucille Decosne s’est lancée dans cette entreprise. «Ayant de l’acné, j’ai souhaité créer une solution complète dont les principes actifs n’agiraient pas uniquement en surface mais traiteraient les causes même de ces imperfections. Accompagnée d’Anne-Sophie Bongain, chimiste en formulation, nous avons développé cette routine pour aider toutes les personnes qui souhaitent venir à bout de leurs imperfections sainement et durablement.»

La cure repose sur trois piliers: une première phase d’un mois qui vise à réguler le microbiote cutané et calmer l’inflammation, grâce au curcuma et à des lactobacilles, suivie d’une seconde phase de détox et rééquilibrage, avec des gélules à l’artichaut, bardane, zinc et encore des probiotiques. Le sérum, lui, s’applique tous les jours pendant ces deux mois, pour une action exfoliante, hydratante et assainissante locale, avec du kiwi, de l’acide hyaluronique et de la vitamine C. Il atténue taches et cicatrices et unifie le grain de peau. Les actifs sont d’origine naturelle et la formule végane. La première production a pu être lancée grâce à une campagne de financement participatif et commence à être distribuée en pharmacie, concept store et e-shop. D’autres routines suivront.

The Cosmetist, 110 fr. la routine complète (2x 60 gélules et 1 sérum 30 ml pour 2 mois de cure)