Sur un malentendu
Love story: Elle se trompe de contact et rencontre le grand amour
À 50 ans et des poussières, Marjolaine a eu sa dose d’épreuves. Une rupture brutale et le décès de sa sœur l’ont laissée quasi K.-O. Après avoir manqué une réunion d’anciens élèves, elle prend contact avec l’un d’eux via LinkedIn pour s’excuser, un ami de son frère pour lequel elle avait un crush adolescent. Elle croit le reconnaître sur la photo stylisée de son profil, mais voilà, il porte un nom très répandu, genre John Smith. «Bien essayé, mais je ne suis pas celui que vous croyez», lui répond l’intéressé, peu enclin à se laisser hameçonner. Marjolaine s’excuse, plaide la bonne foi.
Seconde chance
Quelques jours plus tard, sur son canapé avec son chat, elle se dit qu’elle ne veut pas finir comme Bridget Jones, et que le destin lui a peut-être fait une fleur. Elle réécrit au mystérieux homonyme, joue la carte de l’humour et de l’audace. La conversation s’engage, et plutôt bien, suivie d’un coup de fil, puis les deux quinquas échaudés conviennent d’une rencontre in real life. Choc de se découvrir en vrai, déception physique, ce rendez-vous va durer cinq minutes, soupire Marjolaine. Elle décide néanmoins de persévérer, capitalisant sur le feeling qu’elle a ressenti dans les échanges de messages.
Car des points communs, ils en ont moult. L’ironie, l’indépendance, l’absence d’attentes, et les sports nautiques qu’ils se mettent à pratiquer tous les week-ends, retrouvant petit à petit une forme olympique. Alors que ni l’une ni l’autre n’envisageait de relation sérieuse, les mois ont passé et la complicité s’est confirmée. Différents, complémentaires, ils se font du bien l’un à l’autre. «John Smith» a fait une place dans son armoire pour les affaires de Marjolaine. Et cet été 2023, ils partiront en van, elle revenue de son besoin de tout organiser au millimètre, lui soucieux du bonheur de sa belle effrontée.