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Chanter ensemble à la télévision nous a unies et transformées

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Et c’est Noemie, mon aînée, qui a pris le rôle de leader!

© Guillaume Perret/Lundi 13

Si l’on m’avait dit que je rempilerais pour une nouvelle saison, je ne l’aurais pas cru. Non pas que je garde un mauvais souvenir de notre première participation, il y a trois ans. Mes filles et moi y avions vécu une expérience extraordinaire! Mais cela avait été particulièrement intense en émotions: la joie, le stress, les prises de tête, les fous rires, la déception… Un mélange explosif dont je n’étais pas totalement sortie indemne. Aussi, quand la Radio Télévision Suisse (RTS) nous a contactées pour cette dernière saison 2016, qui réunit les dix-huit familles des années précédentes, j’ai franchement hésité. Repasser par ces montagnes russes? Je ne savais pas… Mais si j’avais refusé, mes filles m’auraient arraché la tête (rires). J’ai donc dit oui et je ne l’ai pas regretté: cette fois, ça a été totalement différent!

J’ai toujours été passionnée par la musique. Enfant déjà, j’accompagnais mes deux frères à la guitare. J’ai commencé à chanter aux USA, où j’ai passé quelques mois en tant que fille au pair. A mon retour en Suisse, j’ai rejoint Guilty, un groupe de blues-rock neuchâtelois, avec lequel je sillonne les scènes régionales depuis vingt ans – une passion que j’ai transmise à mes deux filles, qui chantent matin et soir. Alors ce jour de 2013 où je suis tombée sur la petite annonce de la RTS cherchant des familles de chanteurs pour une nouvelle émission, j’ai foncé. C’était l’opportunité de partager quelque chose toutes les trois, et de montrer ce que nous savions faire.

Mon cœur battait la chamade

L’aventure a démarré sur un ton plutôt bon enfant. Nous avons envoyé une vidéo sur laquelle nous chantions «Envole-moi» de Jean-Jacques Goldman. Nous avions même créé et interprété une petite chorégraphie pour l’occasion. Un moment mythique, totalement amateur! Si bien qu’en apprenant que nous avions passé le premier sas de sélection, nous sommes tombées des nues. Mes filles m’ont sauté au cou. Ma cadette, Elena, qui avait alors 13 ans, a même versé sa larme. Et moi, je dois avouer que j’avais le cœur qui battait la chamade: nous allions passer à la télévision!

Ensuite, tout est allé très vite. Entre les répétitions à Lausanne, la découverte des studios de la tour de la RTS à Genève, la tension est montée rapidement. S’inspirant d’un concept tout droit débarqué du Canada, «Un Air de Famille» est plus l’occasion de vivre une expérience familiale qu’un concours de chant. La production nous l’avait bien dit... mais je ne l’avais pas compris ainsi; et, pendant six semaines, nous avons beaucoup répété. Si ma cadette a bien joué le jeu, Noemie, mon aînée, 15 ans à l’époque, a mis les pieds au mur plus d’une fois: elle ne supportait pas que je sois aussi perfectionniste et exigeante. Aujourd’hui on en parle en riant mais, sur le moment, ça a fait des étincelles.

C’est lors de la répétition générale que nous avons rencontré notre marraine, la chanteuse française Lorie. Ça a été un moment très fort, car la production avait préservé le secret, pour l’effet surprise. Quand elle est arrivée, entourée de caméras, pour venir écouter notre interprétation de «Price Tag», de Jessie J., mes filles ont été très émues. Et moi aussi: même si ce n’est pas mon répertoire, j’ai suivi sa carrière par l’intermédiaire d’Elena et Noemie...


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Puis, enfin: le jour J. J’avais beau être habituée à chanter devant du monde, là, j’ai eu du mal à gérer mon trac. Avant d’entrer sur scène, j’avais le cœur qui battait si fort que j’étais sûre que tout le monde allait l’entendre. Pour le coup, j’ai un peu abandonné mon rôle de maman pour me concentrer sur moi... Et c’est Noemie qui a pris le rôle de «leader»! Elle s’est avancée vers les projecteurs, droite dans ses bottes, avec une aisance époustouflante. Elle nous a littéralement portées. Elena a réussi à gérer son stress. Moi, grâce à l’orchestre qui se trouvait tout près, j’ai pu me ressaisir et prendre du plaisir. A la fin, nous étions sur un petit nuage. Non seulement Lorie nous a félicitées, mais Nicolas Fraissinet s’est levé et a fait sa révérence.

J’ai lâché prise

Notre prestation a été enregistrée fin avril, en même temps que celle d’une famille valaisanne. Puis il a fallu attendre début juin pour voir l’émission diffusée. Le fameux samedi où nous sommes passées à la télé, nous avons reçu de nombreuses félicitations de notre entourage. Elena a même eu droit à un accueil de star, le lundi matin, à son école, avec un mot sur le tableau et les félicitations de toute la classe. C’était très émouvant. Mais, deux jours plus tard, la douche froide: le public avait choisi la deuxième famille... Je dois avouer avoir eu beaucoup de peine à faire bonne figure, lors de la finale à laquelle tous les participants avaient été conviés. J’étais déçue et triste. Je me trouvais aussi un peu bête d’avoir été si exigeante avec mes filles, alors que les téléspectateurs n’avaient pas voté sur la qualité vocale, mais plutôt sur le coup de cœur personnel.

Reste que l’expérience a été positive. Elle a agi comme un révélateur: Noemie s’est confirmée dans sa dimension de «meneuse»; Elena s’est ouverte au monde et a pris davantage confiance en elle; quant à moi, j’ai lâché prise. Du coup, j’ai pu vivre pleinement cette édition 2016. Le 16 octobre, lors de l’enregistrement de notre prestation – qui passera le 26 novembre 2016 – je me suis vraiment délectée. Sans tout dévoiler, puisque nous avons un devoir de confidentialité jusqu’à la date de diffusion, nous avons été très heureuses de retrouver toute l’équipe de l’émission. La télé, c’est quand même un univers fascinant, à la fois convivial et très professionnel. Le courant avec les autres familles est super-bien passé. Lors de l’enregistrement, le public, composé des fan-clubs respectifs de chaque famille, a été chaleureux et enthousiaste...

Peu importe, cette fois, qui seront les vainqueurs. Pour nous, ce qui compte c’est cette «revanche» que nous avons pu prendre: Elena en montrant combien elle avait progressé, moi en savourant ce moment magique avec mes filles – qui nous a rapprochées. Alors, quel que soit le résultat, je sais que le 17 décembre 2016, en direct, je prendrai part à la finale avec une joie sans nuage.


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