chronique
Sexe: L'importance des câlins dans le couple
Le 21 janvier est la journée internationale des câlins, l’occasion de rappeler que les contacts physiques affectifs non sexuels chaleureux et consentis sont bons pour la santé physique et mentale (baisse du stress et de l’anxiété, des risques cardiovasculaires, etc.), surtout lorsqu’ils durent plus de cinq secondes: «Un câlin a day keeps the doctor away!» Mais le mot câlin n’est-il pas un fourre-tout pouvant prêter à confusion, et amener quelques complications?
Il est effectivement ce terme utilisé autant pour parler des embrassades, des hugs, des moments où l’on se prend dans les bras, que pour faire référence à un moment où l’on se prend dans les draps. Oui, oui. Certaines personnes diront avec pudeur qu’elles se sont ensuite «câlinées» à leurs copains copines, ou proposeront alors à leur partenaire: «Minou, ça te dirait un petit moment câlin?» (Ma foi, on propose comme on peut).
Cela fait que plus ou moins consciemment, on sexualise les câlins, ce toucher affectif si précieux, et cela surtout au sein d’une relation amoureuse lorsque l’on a peu ou plus envie de sexualité… Alors celui-là, du fait du rapprochement physique qu’il génère – et les signes d’excitation sexuelle qui peuvent se pointer –, devient un stress.
Des câlins pour tout
Quand bien même ces réactions physiologiques ne sont pas signe que l’on veuille en faire quelque chose, ou que l’on ait besoin d’aller plus loin! Mais voilà. Dans la tête, c’est là: câlin = excitation potentielle = début de relation sexuelle ou frustration, et donc on va éviter ça. Et se priver de la douceur du geste, de la libération d’hormones d’amour, de la connexion retrouvée. S’empêcher de sentir la chaleur qui nous enveloppe, et la tendresse qui nous développe.
Il y a pourtant des câlins pour tout: celui du matin, celui du soir, celui de l’amie réconfortant, celui, enfant, de nos parents. Celui qu’on espère tant, celui qu’on propose hésitant.
«On peut vivre sans richesse, presque sans le sou… oui mais sans la tendresse, on ne le pourrait pas, non non non non, on ne le pourrait pas.» Alors le câlin, on s’en cale un (minimum) par jour?