Chronique sexe
Le 5 à 7, une pause plaisir entre le boulot et la maison
Expression née pour parler de ce moment de battement qu’il y aurait entre la fin du travail (17 h) et l’heure du repas (19 h), dédiée à la détente, mais aussi à l’apéro entre amis, amies ou collègues.
D’ailleurs, ce dernier usage fait que l’expression «5 à 7» est utilisée, en français sur le Vieux-Continent (parce que du côté du Québec, on reste très terre à terre), presque uniquement pour faire référence aux rencontres extraconjugales, voire juste à son amante ou son amant, du style: «C’est mon 5 à 7.» Comme quoi, certaines gens n’auront pas attendu Maurer pour s’autoriser à parler de personnes en «ça».
Les clés pour un «sexapéro» réussi
Outre le fait que le «5 à 7» relève de quelques privilèges – celui de travailler de jour et de finir «tôt», ainsi que de ne pas avoir à préparer à manger pour que cela soit prêt à 19 heures pour toute la famille, ou de ne pas avoir à aller chercher les enfants à la garderie –, l’idée de s’offrir un «SAS de décompression» entre le travail et l’espace relationnel intime est une riche idée. Puisqu’une des notions clés pour une sexualité satisfaisante est la capacité à se rendre disponible à elle!
Au-delà du fait que le moment lui-même permet une transition vers la détente, il est intéressant de regarder comment l’on s’y prépare. Qui se réjouit de l’apéro? Comment cela est-il verbalisé dans la journée – «Vivement l’apéro» – comment cela est-il quittancé sur le moment – «Ah, j’en avais bien besoin» ou «Ça fait du bien par où ça passe»?
Anticipation, verbalisation et partage sont donc les maîtres mots pour des «heures heureuses». Et «tu es mon apéro» devient le nouveau compliment turn-on, pour éviter le 5 à sec.