En matière de sexe, l'âge n'est pas (forcément) une limite

À l'occasion du dimanche 1er octobre 2023, Journée mondiale des personnes âgées, débusquons quelques croyances et normes âgistes limitantes qui entourent la sexualité. Car les plaisirs de la chair peuvent rester savoureux, même si certaines contraintes et des changements certains adviennent! Ce n’est pas parce que l’on est une vieille peau que l’on est juste bon ou bonne pour le dépôt: dans les faits, ça peut tout à fait continuer à… dépoter!

Et ce peut être bien de continuer à se faire dépister niveau IST. Célébrons dès lors celles qui (en) ont vécu, et vu, et parfois vaincu – des tabous notamment.

Celles qui doivent faire face à des structures de soin qui les infantilisent, peinent à assurer un espace d’intimité, des conditions pour vivre leur sexualité. Celles qui doivent affronter l’étonnement face au désir toujours vivant qu’elles ressentent, et parfois expriment – «pardon (grand-)maman, mais je ne veux pas savoir». Celles qui n’ont pas ou plus d’appétence pour la chose, se sentent avoir «passé l’âge», et c’est OK ainsi.

Celles dont l’appétit renaît, parfois avec la rencontre amoureuse inattendue. Et celles dont le feu ne s’est jamais éteint, et qui ont nourri le foyer – peut-être avec le soutien de l’aide-mémoire érotique de leur vie, le grimoire aux fantasmes, aux petites folies agies ou imaginées, ce qui demeure le plat principal de leur menu. Car le cerveau est l’organe sexuel numéro 1, ne l’oublions pas!

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Les changements corporels ne sont pas une fatalité

Si des changements au niveau des organes génitaux surviennent (troubles érectiles et de lubrification notamment), des aides sont présentes (IPDE-5/pompes et lubrifiants par exemple). Et si les stimulations doivent souvent être plus longues et plus appuyées pour amener à un seuil de plaisir suffisamment satisfaisant au niveau génital, l’organe de jouissance le plus étendu – la peau – gagne, elle, en sensibilité. Cette peau qui prend les traces de la vie. Qui laisse deviner les joies dans ses rides d’expression, parfois aussi les peines ou la dépression. Cette peau qui s’adoucit, se détend – s’étend – pour mieux accueillir la caresse, la douceur – qu’elle porte elle-même d’ailleurs.

Et si «c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes», pourquoi ne peut-on imaginer que c’est dans les vieilles peaux qu’on fait les meilleures parties de croupes?…