Émotions bienvenues!
Pleurer devant ses enfants? Absolument nécessaire!
Lors d’un épisode douloureux, on préfère souvent dissimuler ses larmes, surtout devant ses enfants. Par peur de les mettre mal à l’aise, de les contaminer avec notre chagrin. Mais ce réflexe n’est absolument pas bénéfique pour le développement de nos filles et de nos garçons. Dans un post Facebook publié en 2018 et devenu viral, la blogueuse Constance Hall expliquait avoir pleuré devant ses enfants alors qu’ils regardaient tous ensemble un documentaire. Ces derniers exprimaient également leur tristesse en laissant couleur leurs larmes. «J’ai alors compris qu’ils étaient complètement libres avec les émotions humaines», écrit-elle.
Tammy Lewis Wilborn, docteure en éducation, abonde dans le même sens. «Si l’enfant voit ses proches pleurer en réponse à un événement ou à une situation, il va se sentir libre d’exprimer lui aussi ses sentiments, explique-t-elle au «Huffington Post». Cela est extrêmement bénéfique.» Constater que sa mère ou son père pleure au décès d’un grand-parent, par exemple, l’enfant se sent également moins seul dans sa tristesse.
Parler pour rassurer
Pour autant, pas question de pleurer sans expliquer les raisons de son chagrin et rassurer les petits. «Les enfants seront souvent déconcertés et effrayés lorsqu’ils voient leurs parents vraiment bouleversés, explique la psychologue Jillian Roberts. Les parents devraient leur donner suffisamment d’informations pour les aider à comprendre qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur et qu’ils peuvent parler des choses difficiles.» Avoir une conversation est effectivement primordial: on enseigne ainsi aux enfants une compétence de vie essentielle et on leur donne la permission de parler sans crainte de leur propre expérience, ce qui est très sain. Last but not least, ces discussions ont également l’avantage de renforcer le lien parent-enfant.
Attention toutefois à ne pas «trop» pleurer… En effet, montrer trop souvent sa tristesse comporte le risque de créer un environnement malsain. «En comprenant que quelque chose ne va pas, les enfants se retrouvent en situation d’impuissance, ce qui pourra entraîner un sentiment de culpabilité, car ils n’ont pas encore les moyens pour savoir comment réagir», résume «Slate». De même, si une situation déclenche des réactions très fortes, voire incontrôlables, il est préférable de tenir les enfants à distance. Avant d’avoir, par la suite, une discussion à ce sujet.
Aider tout particulièrement les garçons
Montrer ses failles, sa vulnérabilité à ses enfants est nécessaire pour les aider à se construire. Les parents de petits garçons devraient être tout particulièrement attentifs à cela. Dans certaines familles, plusieurs émotions s’entourent d’un sentiment de honte. «Cela est vraiment problématique, car on leur fait comprendre que la seule émotion qu’ils sont autorisés à exprimer est la colère», note Jillian Roberts.
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