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We-Consent: signer un contrat avant de faire l’amour?

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© DR

Imaginez la scène deux secondes. Vous êtes enfin seule avec votre crush de l’été, juste lui et vous, et la température monte. Vos corps se rapprochent, vos regards s’enflamment, le désir est à son paroxysme...

Mais alors que les vêtements sont prêts à voler dans tous les sens pour une nuit de folie, un contrat et un stylo s’intercalent soudain entre vous, réclamant vos signatures respectives à côté de la mention «j’ai plus de 18 ans et je consens à avoir des relations de nature sexuelle avec Untel». Si votre réponse est oui, on vous invite ensuite à «cocher la ou les cases pour autoriser les actes suivants:
Préliminaires et baisers.
Sexe oral mutuel.
Sexe oral unilatéral.
Pénétration avec un préservatif approuvé par les autorités sanitaires.»

Rédiger un contrat juste avant de faire des galipettes sous la couette, un tue-l’amour? C’est probable. Le moment n’est pas le plus opportun pour se plonger dans les paperasses administratives… Mais ce procédé est de plus en plus plébiscité dans les pays anglo-saxons par certaines associations luttant contre le viol.

Le but? Tenter de faire baisser le taux d’abus sexuels, en particulier sur les campus des universités, où le phénomène semble presque se banaliser.

Dommage, j'ai oublié d'apporter mon stylo...

Une enquête rapportée par «The Telegraph» en janvier dernier révélait ainsi qu’une étudiante britannique sur trois a déjà été victime de relations sexuelles ou d’attouchements non consentis. Plusieurs juristes ont ainsi conçu et mis à disposition sur Internet des contrats prêts à l’emploi, pouvant être signés par les personnes s’apprêtant à croquer la pomme.

Dans certaines universités américaines ont même été distribués des «kits de consentement conscient», comprenant un contrat à remplir, un préservatif, un stylo et… des pastilles pour rafraîchir l’haleine.

Des versions numériques ont elles aussi vu le jour, par le biais d’applis pour smartphone, comme We-Consent, lancé au début de l’été, qui invite les partenaires à s’enregistrer dans une vidéo de 20 secondes pour exprimer leur envie partagée de se mettre incessamment sous peu aux câlins.

Autant d'initiatives à la bonne volonté louable, mais qui n’ont pas tardé à crouler sous les critiques des syndicats étudiants et de certaines associations militant contre la culture du viol. Selon ces détracteurs, le fait de donner son approbation à un moment donné ne signifie pas pour autant qu’elle demeure valable jusqu’à la fin du rapport. Il reste en effet possible de dire non à tout instant et de mettre un terme au corps à corps sans justification.

Et puis, il y a la composante alcool et drogues. Que valent des consentements, même stipulés noir sur blanc, même enregistrés sur smartphone, si l’un des partenaires, voire les deux, n’ont plus l’esprit très clair après avoir consommé certaines substances? Des reproches plutôt pertinents, qui pourraient fortement contrarier l’essor de ces solutions dans les autres pays. Et vous, qu’en pensez-vous?

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