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Vacances: farniente à la vitesse grand V

Vacances: farniente à la vitesse grand V

On savait alors suspendre le temps et habiter chaque seconde: les vacances d’été étaient sans fin, elles duraient, duraient, duraient, dans une répétition du même jour éternellement recommencée.

© Ludovic Andral

Il y a du foot à la télé. Des places de parc vacantes au centre-ville. Des croissants encore en vente, après 8 h 05, à la meilleure boulangerie du quartier. Des enfants qui hurlent de peur et de plaisir quand la dame qui tient la caisse dit dans son micro: «Nous allons faire les vagues – les non-nageurs sont priés de quitter le bassin.» Des fournitures scolaires bien en évidence sur les étals. Des gens sur les terrasses. Des festivals de musique partout.

Bref, c’est les vacances.

Saveur régressive

On savoure l’instant, on donne plein pot dans le régressif en achetant des glaces fusée ou winnetou à la piscine, on se tartine de la même crème solaire que quand on avait 8 ans, pour faire remonter du fond de notre mémoire l’odeur et le goût de l’enfance – et on plonge dans les vagues.

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Dilemme estival: de l’audace dans le choix des glaces! (enfin... faut voir)

On ne connaissait pas Proust, et on n’en avait pas conscience, mais on savait alors suspendre le temps et habiter chaque seconde: les vacances d’été étaient sans fin, elles duraient, duraient, duraient, dans une répétition du même jour éternellement recommencée. Elles équivalaient en unité temporelle adulte à minimum deux ans.

C’était tellement long que parfois on s’ennuyait, et que, quand on retournait à l’école, on avait un moment de blanc.

Attends, l’orthographe, ça marche comment déjà? Les divisions avec reste, c’était quoi le truc? Et puis, c’était comme le vélo, jamais vraiment oublié, on se remettait en selle et ça repartait.

Philosophie de short de course ou les promesses du sport

Retour à la réalité

Maintenant, on a encore et toujours un moment de blanc – quand il faut retrouver le mot de passe pour se connecter à notre poste.

Mais loin d’avoir une grande page vierge devant nous, à la veille du départ, on sait déjà notre semaine de retour pleine de «kickoff meetings» et autres «steering committees». Ce qui accélère encore la vitesse à laquelle passent ces quelques instants de farniente. Et puis, il ne s’agirait pas de faire tous les jours le même rien, ce qui serait un moyen digne d’étirer un peu cette durée, parce que ce ne serait pas très photogénique sur Instagram. Bref, je sens qu’on va encore cultiver notre syndrome de Peter Pan au lieu de plonger dans l’instant.

La rédaction de Femina vous souhaite un long et bel été! ❤


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