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«Tous en cuisine» ou télésoupers: la cuisine en ligne cartonne

Telecuisine cartonne

Lignac n’est pas seul. Les télésoupers se multiplient en Suisse romande, à l’image de ce couple de Perroy (VD) qui a livré de quoi cuisiner à ses 9 invités, leur donnant rendez-vous sur Skype à 19 h tapantes.

© Jerome Galland / M6

Tous les jours, il est en direct; tous les jours, il donne des cours de cuisine à des milliers de personnes avides de ses tours de main et, pourtant, tous les jours, comme la plupart d’entre nous, il est confiné. Cyril Lignac, le chef à la gargantuesque hyperactivité a peut-être trouvé le secret du bonheur entre quatre murs: ne jamais s’arrêter.

Sur «M6», donc (tous les soirs en semaine à 18 h 40), deux caméras robotisées et un cameraman le captent chez lui, cuisinant pour un people et trois anonymes, présents par téléconférence. Sans surprise, comme lors de vos séances de télétravail, c’est parfois le Bronx et souvent approximatif, même si le toqué cathodique se limite aux recettes basiques, du type risotto de cornettes au jambon et crumble.

On se redécouvre

Et Lignac n’est pas seul. Les télésoupers se multiplient en Suisse romande, à l’image de ce couple de Perroy (VD) qui a livré dans une barquette sauce tomate maison (aux câpres et trois poivres), pâtes sèches et petit pâté à ses 9 invités, leur donnant rendez-vous sur Skype à 19 h tapantes pour un semblant de cuisine et une soirée réellement conviviale.

«Etonnamment, nous avons découvert une nouvelle intimité, alors que nous nous connaissons depuis longtemps», témoigne la maîtresse de maison, ravie.

Toutefois, pour que la mayonnaise conviviale prenne, il n’est pas inutile de teaser un peu la soirée auparavant. Ainsi, à Perroy, Chouchou et Christophe se sont-ils photographiés aux casseroles dans l’après-midi, avant de partager en quasi direct leur petit reportage dans un groupe WhatsApp.

Les ingrédients d'un télésouper.
Ce couple de Perroy (VD) a livré dans une barquette sauce tomate maison, pâtes sèches et petit pâté à ses 9 invités, leur donnant rendez-vous sur Skype à 19 h tapantes. (Photo DR)

Toujours pour booster l’ambiance, trouver un sujet de conversation porteur pour lancer la soirée peut se révéler être un bon choix. «Sur chaque barquette, j’avais collé un petit billet avec une phrase codée. Rien de bien méchant, un code scout de mon enfance, mais à l’heure de l’apéro, ce petit exercice a bien lancé les choses.»

Faire simple

Du côté des professionnels, les initiatives se multiplient aussi et là encore, il s’agit de faire simple. Ainsi, Cédric Grolet, pâtissier de l’hôtel Meurice, à Pâris, et plusieurs fois sacré meilleur professionnel mondial de sa spécialité, a-t-il lancé un défi à son million et demi d’abonnés Instagram: concocter la salade de fruit la plus créative possible avec des produits achetés à moins d’un kilomètre sa cuisine. Plus bête, tu meurs! Au final, c’est à un raz-de-marée technique et poétique qu’on a assisté.

Autre grand nom des pianos gastronomiques, Emmanuel Renaut, meilleur ouvrier de France et chef trois étoiles du Flocons de sel, à Megève, a délaissé – momentanément – tout raffinement. On l’a vu, filmé par sa fille sur Instagram, expliquer en 5 min 30, comment préparer… une tartiflette, avec force addition de reblochon, lard, oignons et pommes de terre. Il a d’ailleurs pris goût à ces «Recettes de Manu à la maison» et promet de revenir avec du neuf…

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Tartiflette #recette #reblochon #tartifletteduforestier

Une publication partagée par Emmanuel Renaut (@emmanuel.renaut) le

Et surtout… bien rigoler

Toutefois, pas besoin d’avoir fait ses classes chez Bocuse ou Fauchon pour se lancer. Ainsi, ce petit groupe d’amis lausannois a profité «d’un pote qui savait super bien cuisiner» pour se lancer dans une expérience de télécuisine de groupe. «Comme les deux autres – dont moi – étaient franchement des pives, on s’est lancé dans un risotto aux poireaux.»

Ainsi, la liste des courses a-t-elle été partagée le lundi et rendez-vous donné pour vendredi 18 h. «On s’est mis devant les fourneaux tous ensemble et on a beaucoup ri. J’avais dû faire un risotto une ou deux fois dans ma vie, c’est ce qui m’a sauvé… c’était un joyeux bordel, mais on s’en fiche. Le repas a été l’occasion de partager nos sentiments sur cette expérience et, surtout, de bien rigoler.»

Allons, à nos casseroles!


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