aimer ou ne pas aimer...
Réseaux sociaux: bientôt la fin du like?
En plus de s’être immiscé dans notre vocabulaire quotidien, le like est devenu un véritable réflexe de communication. Il suffit qu’une photo postée sur Instagram suscite un semblant d’émotion positive pour que notre pouce la récompense automatiquement d’une petite tape approbative. Pour certains influenceurs, le nombre de likes représente une donnée essentielle à leur business, lequel comprend souvent la vente de posts sponsorisés par des marques, à un prix proportionnel à leurs admirateurs.
Toutefois, les règles du jeu s’apprêtent à changer. Depuis le mois de mai 2019, Instagram réfléchit à masquer le nombre de «j’aime» affiché sous chaque post. La fonction est actuellement testée dans plusieurs pays, dont le Canada, le Brésil et l’Italie. Interrogé par le site «TechCrunch», Facebook vient de confirmer le lancement de tests.
S’il sera toujours possible aux utilisateurs de liker un post, le score total sera masqué. Les influenceurs semblent toutefois envisager cette mise à jour d’un œil plutôt positif: «Ça représente la fin d’une certaine pression, estime Céline Perret, auteure du blog «La vie bohème». Le fait de ne plus voir les j’aime permettra de se libérer de la comparaison et du jugement des utilisateurs, ce qui permettra de se concentrer davantage sur la qualité de l’image.» Barbara Demont, créatrice du blog «Mademoiselle B», affirme quant à elle que son activité ne sera pas touchée:
Une nouvelle mentalité
Dot Lung, experte en marketing digital basée à Tel-Aviv, voit elle aussi la suppression des likes comme un changement positif: «Les mentalités de toute une génération ont été façonnées par les fonctionnalités de ces applications, souligne-t-elle. La suppression des vanity metrics [ces indicateurs trompeurs flattant l’ego, ndlr] limitera le partage d’images créées dans le simple but d’obtenir des likes et portera l’attention sur un contenu plus authentique.»
Le but premier sera donc de créer un environnement digital moins hostile et soumis à moins de pression. Toutefois, les utilisateurs ne seront peut-être pas les seuls à en profiter, «puisque les propriétaires des réseaux sociaux auront bien sûr accès à toutes les données masquées. Ils réfléchiront peut-être à les vendre à ceux qui souhaitent les consulter», conclut l’experte. L’avenir nous le dira.
Vous avez aimé ce contenu? Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir tous nos nouveaux articles!