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Renée Zellweger, la Suisse dans l’âme

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Renée Zellweger.

© Dan MacMedan/Contour by Getty Images

Je connais mal le pays natal de mon père, mais j’ai la Suisse dans le sang.» Tels sont les premiers mots de Renée Zellweger à propos de ses origines. «Je ne serais pas la femme que je suis sans l’éducation que m’ont donnée mes parents, qui ont tous deux quitté l’Europe pour chercher une vie meilleure en Amérique. Ils m’ont appris qu’il faut travailler dur pour mériter son salaire et être heureuse avec ce que l’on possède.»

Emil Rich Zellweger, son père, a grandi en Suisse. «Papa est né à Au, petite ville au bord de la frontière autrichienne, dans le canton de Saint-Gall, tout près du lac de Constance. Il est parti très jeune de Suisse pour tenter l’aventure.» Après un passage par l’Australie, le futur ingénieur décide de voyager à travers l’Europe. «Il a rencontré ma mère, Kjelfrid, sur un bateau qui faisait la traversée entre le Danemark et la Norvège où elle est née. Maman était avec des amis, papa l’a invitée à dîner et la romance est née sur les mers. Ils se sont d’abord installés en Angleterre, dans le comté de Surrey, où ma mère était gouvernante.»

C’est après leur mariage que le jeune couple Zellweger décide de poser ses valises au Texas, où Emil décroche un emploi de mécanicien dans une raffinerie de pétrole. Naissent alors les deux enfants, Drew puis Renée. «Comme tous les étrangers débarqués en Amérique, mes parents étaient obsédés par l’intégration de leurs enfants. Parler anglais sans accent, être de bons élèves, c’était capital pour eux. Interdit de parler français, allemand ou norvégien à la maison! Nous devions vivre comme de vrais Américains.»

Renée a presque la larme à l’œil à cette évocation. Quand on lui en fait la remarque, son visage s’illumine d’un grand sourire: «Je suis romantique. Mes parents sont mariés depuis plus de cinq décennies, c’est juste formidable!»

De ces derniers, la comédienne dit avoir hérité la persévérance. «A l’école, j’ai commencé à enchaîner les activités sportives car je voulais tout essayer», se souvient-elle. Sur les conseils de sa mère, elle fait de la gymnastique au sol, du basket, du base-ball. «Papa m’encourageait à lire des auteurs pour m’ouvrir l’esprit. Et c’est presque par hasard que je me suis inscrite aux cours d’arts dramatiques: parce qu’il me manquait une activité dans mon programme scolaire.»

L’autre passion de l’actrice, c’est la musique, elle aussi goûtée en famille. «Adolescente, quand nos cousins norvégiens, plus âgés que nous, venaient nous rendre visite, en cadeau ils apportaient des disques. Les paroles des chansons étaient écrites au dos des 33 tours et je les apprenais par cœur. Avec mon frère Drew, je pouvais écouter en boucle Abba, les Beatles ou les Stones.»

Son petit lot d’épreuves

Renée Zellweger, 18 ans, vient de s’inscrire à l’université d’Austin lorsque son père se retrouve au chômage. «Ce changement brutal a été riche d’enseignement», confie-t-elle. «Pour payer ma scolarité, j’ai trouvé un job: serveuse dans un bar. Et j’ai autant appris derrière ce comptoir qu’à la faculté. D’abord à ne jamais juger les gens sur leurs apparences – car quand on dépend des pourboires, on sait que le plus riche n’est pas forcément le plus généreux. Ensuite et surtout, que la vie donne à chacun son lot d’épreuves...»

Tandis qu’elle termine ses études, Renée passe ses premières auditions et décroche de petits rôles dans des longs métrages tournés au Texas. Ainsi de «Massacre à la tronçonneuse: la nouvelle génération», en 1994 – où un certain Matthew McConaughey a lui aussi fait ses débuts. Elle part peu après pour Hollywood, se retrouvant face à Tom Cruise dans «Jerry Maguire». Suivront quinze ans de succès avec des films comme «Chicago», «Cold Mountain», «Nurse Betty» et, bien sûr, «Le journal de Bridget Jones», en 2001.

En 2010 cependant, après plusieurs flops au box-office, Hollywood se détourne de Renée Zellweger. La star heureusement a retenu les leçons de sa jeunesse et de la perte d’emploi de son père: «Je n’ai jamais voulu être milliardaire. Avec mes parents, j’ai appris à être heureuse simplement. Si je n’ai pas de dette, pas de crédit à rembourser et suffisamment d’argent pour payer mes factures, pour moi c’est déjà énorme! Je peux me considérer comme une privilégiée...» Ce qui n’empêche pas sa fortune d’être estimée à plus de 25 millions de dollars.

L’actrice a profité de cet entracte professionnel pour voyager avec des amis, en Asie puis en Afrique. Histoire de partir, comme jadis son père, à la découverte de la planète.


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Le rôle d’une vie

Son quotidien loin des caméras prend fin soudain l’an dernier, quand son téléphone sonne à nouveau. Avec une proposition en or: reprendre son personnage fétiche de Bridget Jones. «C’est le rôle d’une vie et je trouve sympa cette idée de la retrouver à diverses étapes de son existence». Dans ce troisième film, Bridget est enceinte mais ne sait pas qui est le père de son enfant. Colin Firth reprend son rôle de Drancy, tandis que Patrick Dempsey est son nouvel amoureux.

Pendant le tournage de ce «Bridget Jones Baby», Renée Zellweger a dû couper court aux rumeurs affirmant qu’elle avait eu recours à la chirurgie esthétique. Faux, dit-elle. «Et le simple fait qu’on en parle est un symptôme de l’importance exagérée que notre société donne au physique», ajoute celle qui était prête à prendre du poids pour le film comme elle l’avait fait voilà quinze ans pour incarner une première fois la célèbre trentenaire notoirement enrobée. «J’aime les gens avec des imperfections. Nos différences sont primordiales pour sortir du lot. Mais les producteurs m’ont dit que Bridget ne luttait plus contre ses kilos superflus car, à son âge, elle avait surmonté cette épreuve... Soit!»

Quand on lui demande si cette Bridget maman lui donne les idées, elle répond non: «Je suis tata, et c’est parfait pour moi». Même si, à 47 ans, elle file depuis quatre ans le parfait amour avec le musicien Doyle Bramhall? «Si cela ne doit pas se faire, c'est que ce n’était pas mon destin», répond-elle du tac au tac. Ce «destin incroyable» qui lui a fait trouver en cet ex-copain d’adolescence un compagnon avec qui elle a «connu des hauts et des bas. Mais le plus important, c’est cette confiance mutuelle que nous avons conquise!»

Questions d’enfance

Mon odeur d’enfance Le parfum de l’herbe fraîche. Enfant, je m’allongeais souvent dans l’herbe pour regarder les nuages. Je me demandais où ils allaient après leur passage au-dessus de notre maison. Une façon de m’évader…

Ma sucrerie favorite Les barres Snickers à base de nougat recouvert de caramel et cacahuètes grillées puis enrobé de chocolat au lait.

Mon jouet d’enfance Pas vraiment un jouet, mais le souvenir de mes pompons, au lycée, quand j’ai commencé à être une chearleader.

Mon légume détesté Aujourd’hui je mange des légumes crus, excellents pour la santé. Mais, enfant, le seul moyen trouvé par ma mère pour me faire avaler le moindre légume, c’était d’en faire la garniture de ma pizza!

Mon premier amour Un musicien, à Austin, qui s’appelait Sims. Nous étions jeunes et avions des rêves plein la tête…

Un vêtement dont j’étais fière Je ne vous dirais pas un vêtement, mais un truc capital de mon adolescence: le mascara! J’ai eu une phase de plusieurs années où je ne mettais pas le nez dehors sans une tonne de mascara autour des yeux.


©Samir Hussein/WireImage; Visual; Alex Berliner/BEI/BEI/Shutterstock

Renée Zellweger, 18 ans, pose pour sa dernière photo de High School.
La même année, la lycéenne, version football américain, en plein sprint vers la «touchdown» adverse.
14 ans et chearleader: un souvenir qui l’attendrit.
Ses parents Emil et Kjelfrid Zellweger en 2008, lors de la première de «Jeu de dupes».


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