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Tout juste 1 m 57, et alors? Pourquoi n’aurait-elle pas joué les top models dans une série addictive? Gabrielle Solis, alias Gaby, alias Eva Longoria, a la beauté du diable. Juste assez pulpeuse, juste assez affolante, juste assez tout à la fois pour séduire Carlos Solis, un entrepreneur sévèrement argenté.

Mais la belle Gaby, capricieuse autant que narcissique, se désespère évidemment. C’est même sa vocation, non? Pour tromper l’ennui et pas que, la voilà qui s’éclate dans les bras du jardinier au torse «pectorisé» jusqu’à l’extrême. Ainsi déferle «Desperate Housewives» sur les petits écrans d’outre-Atlantique, tandis que George W. Bush entame un second mandat. Cette Amérique-là, toujours aussi emberlificotée dans un puritanisme dégoulinant, a visiblement besoin de nouveaux frissons. Rien d’étonnant que la première saison (il y en aura huit au total) occupe la tête de gondole, rivalisant avec «Lost», «Grey’s Anatomy» et «Dr House». Il n’empêche. Pourquoi les agitations de Wisteria Lane, retransmises aux quatre coins du monde, suscitent-elles un si grand engouement? Peut-être parce que le feuilleton fait souffler un vent de renouveau sur l’univers des fictions télévisuelles. Les héroïnes sont des femmes, et à part dans «Charmed», on n’avait rarement vu cela. Peut-être aussi parce que la story tricote le quotidien mouvementé de personnages significatifs sur fond de banlieue un brin chicos, sanctifiant du même coup les stéréotypes de la «middle class made in USA». Avec un peu plus de ressorts dramatiques (quoique), de mystère et d’humour. Et Gabrielle Solis, légère et pieuse, compose, avec ses voisines au passé souvent trouble et au présent manipulateur, toutes captives de cet enchevêtrement constant de morale et de culpabilité.

Les amours contrariées

Quand Eva Longoria, Texane dont le teint cuivré rappelle ses origines mexicaines, débarque dans les premiers épisodes, elle n’est pas tout à fait inconnue au bataillon. Les aficionados l’ont vue dans «Les feux de l’amour», soap interminable qui se promène déjà et se promène encore sur tous les écrans télé de la planète. L’actrice, qui campe une dame de petite vertu repentie, s’immisce sans peine dans cette succession d’amours qui se tissent, se détissent et se retissent. Alors quand le clap de fin des «Desperate Housewives» retentit, on murmure que la comédienne pourrait y reprendre du service.

Mais la rumeur a tout faux, elle a d’autres rêves. D’autant que sa vie privée a subi quelques secousses. L’égérie de L’Oréal (elle l’est toujours) ne sait peut-être plus très bien ce qu’elle vaut encore. Sa carrière survivra-t-elle à Gabrielle Solis? Son union avec Tony Parker s’est brusquement interrompue. Le basketteur, plus connu pour son habile jeu de jambes, ses montées aériennes au panier, que pour ses chansons à textes, aurait cédé, il est vrai, aux sirènes du batifolage. La comédienne avait, elle-même, donné quelques détails sur la nature exacte des fameux «désaccords profonds» invoqués lors de la séparation. La presse, elle, a tout l’air de se passionner pour les histoires de cœur à venir de la jeune femme plutôt que pour ses prouesses cinématographiques. A l’affiche de «For Greater Glory» aux côtés d’Andy Garcia puis de «A Dark Truth» avec Forest Whitaker, elle multiplie pourtant les projets sur grand écran.


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La bombe et l’hidalgo

En 2015, elle tente même d’occuper à nouveau la scène cathodique. Et mise sur «Telenovela», une autre sitcom. Elle en est non seulement la productrice, mais encore elle y interprète le rôle principal, à savoir une star de séries un peu déjantée. Mauvaise pioche, le programme a de la peine à décoller. Après seulement une saison, la saga satirique, diffusée sur NBC, s’interrompt brusquement pour cause d’audience en déliquescence. C’est de ses fiançailles puis de son dernier mariage avec l’homme d’affaires José Antonio Baston dont le grand public s’amourache aussitôt. Il faut dire que le couple illustre à lui tout seul Amour, Gloire et Beauté (il est le président du plus important groupe de télévisions d’Amérique latine). Célébrée en mai dernier, la cérémonie réunit du beau linge. Comme Victoria Beckham, amie d’Eva Longoria qui a dessiné la robe de la mariée. Aux ultimes nouvelles, la bomba latina et le bel hidalgo (parce qu’en plus d’être puissant il est ultrasexy, façon brun ténébreux) seraient nullement désespérés. Ils se verraient bien l’un autant que l’autre dans le rôle non fictif de parents.

Eva longoria

1975 Eva Longoria naît le 15 mars à Corpus Christi (Texas).

2000 Elle obtient son premier rôle dans un épisode de «Beverly Hills».

2005 Réalisatrice et scénariste, elle figure sur le podium de plusieurs classements des plus belles femmes de Hollywood.

Et les autres que sont-elles devenues?

Marcia Cross Un chouïa psychorigide dans son rôle détonnant de Bree Van de Kamp, l’actrice s’éloigne des studios sitôt après la fin de la série. Mère de jumelles nées en 2007, elle annonce officiellement la mise entre parenthèses de sa carrière. Et durant trois ans, elle se consacre à sa famille dans la plus grande discrétion. La rousse flamboyante, qui avait déjà fait les beaux jours de «Melrose Place», décroche un rôle dans «Fatrick», qui restera au stade de pilote. Petit détour du côté de «New York, unité spéciale» avant de figurer au générique de «Quantico», créé en 2015 et qui arrive sur M6 en juillet 2016.

Felicity Huffman Mère de famille, publiciste hyperactive, femme chahutée par les frasques de diverses natures de son mari, Lynette Scavo garde la tête haute… Felicity Huffman est sans doute, de l’ancien quatuor des «Desperate Housewives», celle qui a le mieux réussi la suite de sa carrière. Nominée aux Oscars pour son rôle de femme transgenre dans le film «Transamerica», elle enchaîne les tournages. On la retrouve en 2015 dans «American Crime». La critique l’encense. Son interprétation d’une femme dont l’enfant est assassiné lui vaut le Golden Globe de la meilleure actrice dans cette catégorie.

Teri Hatcher Jeune femme fragile à la vie amoureuse mouvementée et virevoltante, Susan Delfino a tout l’air d’une borderline… A l’époque, Teri Hatcher est déjà une image iconique de la télévision américaine. Les téléspectateurs n’ont pas oublié l’intrépide journaliste du «Daily Planet» qu’elle incarne dans «Lois et Clark». Mais après 2012, la comédienne fait davantage le buzz pour ses injections de Botox que pour ses rôles. A part un doublage dans «Planes», l’actrice reste un peu dans l’ombre. Elle reprend le chemin des studios en 2015 et intègre la série «The Odd Couple», créée par Matthey Perry, ex de «Friends».

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Eva Longoria.

© WireImage
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Les actrices de «Desperate Housewives»: Felicity Huffman, Marcia Cross, Eva Longoria et Teri Hatcher ont joué les femmes (pas tout à fait) au foyer et un brin machiavéliques dans la story imaginée par Marc Cherry.

© Photo12
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Aux côtés du nouvel homme de sa vie l’homme d’affaires, José Antonio Baston, Eva Longoria, irradie. Le couple, marié depuis mai dernier, envisage de fonder une famille.

© BuzzFoto via Getty Images
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Son histoire d’amour avec le basketteur Tony Parker aura duré six ans. Mais trois ans après avoir convolé, le couple se sépare.

© AFP
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Sorti en 2014 en France, «For Greater Glory, The True Story of Cristiada» revient sur une page sombre de l’histoire mexicaine. Eva Longoria et Andy Garcia tiennent les rôles principaux.

© Photo12


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