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Okinoshima, une île interdite aux femmes, classée au patrimoine mondial de l'Unesco

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Le Comité du patrimoine mondial de l'agence onusienne, réuni à Cracovie en Pologne, a inscrit l'île d'Okinoshima sur sa liste des sites culturels les plus précieux de la planète, le 9 juillet 2017. Selon l'Unesco, il s'agit de l'un des lieux les plus sacrés du Japon, et représente uen «valeur universelle exceptionnelle» pour l'humanité.

Quasiment dépourvue de présence humaine, l'île ne reçoit de visiteurs extérieurs qu'une seule fois par an, le 27 mai: leur nombre est d'ailleurs limité à 200 hommes qui doivent auparavant accomplir des ablutions dans la mer (soit des rites de purification du corps par l'eau). Les femmes y sont, quant à elles, strictement interdites.

Et lorsqu'aucun visiteur ne vient admirer ce magnifique petit bout de terre tout entouré d'eau, un seul prêtre shintoïste y réside.

Interdite au femmes

Certains intervenants dans le débat à l'Unesco se sont interrogés sur l'interdiction d'Okinoshima aux femmes, laquelle constitue bien évidemment une discrimination. La directrice du Centre du patrimoine mondial Mechtild Rössler a toutefois rappelé qu'un cas similaire avait déjà été observé auparavant: le mont Athos en Grèce, également interdit aux femmes.

Pourquoi n'aurions-nous pas la permission d'accéder à l'île sacrée? On ne le sait pas vraiment... la raison de cette étrange règle n'a jamais été officiellement révélée. Cependant, les journalistes du «Guardian» soulignent l'existence d'une théorie qui pourrait expliquer l'interdiction: selon une croyance ancienne, ancrée dans la tradition japonaise et nommée «Shinto», le sang menstruel serait impur, et devrait pour cette raison être banni de l'île. Charmant, n'est-ce pas?

Fierté du gouvernement japonais

Le gouvernement japonais s'est immédiatement félicité de la décision de l'Unesco. Fumio Kishida, ministre des Affaires étrangères, a quant à lui souligné dans un communiqué que l'île, «unique et précieuse», avait été depuis les temps anciens un lieu d'échanges avec l'étranger et qu'elle abrite de nombreux objets qui en témoignent.

Okinoshima devient ainsi le 17e site japonais figurant sur la liste de l'Unesco.


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