portrait
Noa R. s'engage pour sensibiliser au cancer pédiatrique
Pour le mois de septembre en Or, placé sous le signe de la lutte contre le cancer pédiatrique, Noa R. a accepté d’être l’ambassadrice de la fondation Cansearch.
«Aujourd’hui, je sais pourquoi je suis devenue artiste. C’est pour m’engager et pour aider les autres. Je veux chanter pour que ça serve à quelque chose», raconte Noa R., artiste romande de 18 ans qui revient de loin. À 4 ans, la petite fille subissait une opération du cerveau pour y retirer des tumeurs lui provoquant jusqu’à cent soixante crises d’épilepsie par jour.
«La souffrance, la différence et la solitude, je sais ce que c’est. Je veux pouvoir aller à la rencontre des enfants et partager avec eux.»
D’ailleurs, quand Alexandra, sa manageuse, l’appelle, Noa ne lui demande pas quelles sont ses prochaines dates de concert, mais quelles sont les associations en faveur desquelles elle pourrait s’engager en chantant. Pour le mois de septembre en Or, placé sous le signe de la lutte contre le cancer pédiatrique, c’est donc tout naturellement - et avec beaucoup de cœur - que Noa a accepté d’être l’ambassadrice de la fondation Cansearch. Bientôt, elle ira à la rencontre des enfants hospitalisés aux HUG, là où elle a été prise en charge il y a plus de quatorze ans.
Enrico Macias en parrain musical
Les années de séances de rééducation pour reprendre des forces et l’enchaînement de suivis médicaux divers et contraignants n’ont pas entamé l’énergie de la jeune femme. Au contraire, Noa a une envie débordante de partager sa passion. Autour de la table familiale, face aux baies vitrées qui donnent sur l’enchanteur jardin verdoyant de la maison genevoise où elle vit avec sa famille, elle assène:
«À 14 ans, je savais que je voulais devenir chanteuse. Mon père m’a dit OK, à condition que je le fasse à fond et de manière professionnelle. Ce qui m’importe, c’est de transmettre des émotions par la musique.»
On pourrait dire qu’elle est allée à bonne école, ou en tous les cas qu’elle a trouvé un parrain musical plutôt doué pour communier avec son public. «Tous les soleils de l’amitié: c’est sur cette chanson d’Enrico Macias que je me suis réveillée du coma, confie Noa. Mon père était fan.» Un hasard qui a toute son importance puisque depuis, le chanteur est devenu son parrain musical et son ami.
Aussi tenace qu'enthousiaste
Elle a dix ans lorsqu’elle rencontre l’artiste qui s’émeut de son histoire. Quelques années plus tard, elle chante en duo avec lui Enfants des étoiles, un titre de Noa qui a été écrit sur les réfugiés, puis il l’invite à faire ses premières parties de concert. Des duos avec Enrico Macias sur les scènes de l’Olympia et du Palais des Congrès à Paris, deux singles dont un écrit par Marc Lavoine, un futur album en préparation avec John Maman et une pièce de théâtre musicale autour de son histoire qui est en cours de construction avec le metteur en scène Steve Suissa. Noa a de quoi se réjouir, et elle en est reconnaissante, même si elle avoue que c’est beaucoup de travail. Mais la jeune femme est tenace et fière du chemin accompli malgré les embûches du départ.
Son enthousiasme en bandoulière, Noa poursuit sa route, toujours avec quelques mélodies en tête. «La musique, c’est ma vie. Sans elle, je ne suis pas moi», confie-t-elle alors. Si elle écoute de tout, elle aime particulièrement la chanson française, avec un gros coup de cœur pour Carla Bruni dont les textes la touchent. «La musique sert à ça: partager.»
Le jour de la rencontre dans la maison familiale, le partage est naturellement au cœur des échanges entre les protagonistes qui gravitent autour de Noa. Sa maman, Nora, veille de loin sur sa fille qui se prête au jeu de l’interview, du maquillage puis de la séance photos dans un tourbillon de bonne humeur et de questions, parfois assez cash. Parce qu’elle est comme ça Noa, entière, partageuse et passionnée.
