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Mère et fille pour le Trophée Roses des Sables
Même sourire sincère, même énergie débordante, mêmes éclairs de malice dans les yeux. Jeannine Reymond, la maman, et Céline, sa fille, ne peuvent cacher leur lien de parenté. Et lorsqu’elles évoquent le rallye à venir, elles en parlent avec une bonne humeur communicative. Toutes deux ont décidé de s’inscrire à la 15e édition du Trophée Roses des Sables qui aura lieu cet automne au Maroc. Céline y avait déjà participé l’année dernière. Sa copilote en 2014? Aurélie, sa belle-sœur. Les deux jeunes femmes rêvaient de vivre une expérience sportive hors du commun, de repousser leurs limites.
Malheureusement, c’est une tout autre raison qui a poussé Céline à se réinscrire cette année. Pierre-Alain, son papa, est subitement décédé en août 2014. Pour soutenir sa maman, elle décide alors de réaliser la course avec elle. «Après la disparition de mon mari, je n’avais rien envie de faire, explique Jeannine. Je ne voulais plus sortir de chez moi mais simplement rester en boule dans mon lit. Le rallye m’a donné un objectif à atteindre, des tâches à entreprendre: j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis relevée.»
A quelques mois du départ
Courageuses, les deux femmes de 57 et 31 ans le sont véritablement. Malgré la peine et le chagrin, elles entreprennent les démarches nécessaires pour s’inscrire, organisent un repas de soutien, font la course aux sponsors. «La bienveillance des gens à notre égard nous a énormément touchées, confie Céline. Ils nous ont donné la force nécessaire pour y croire.»
Cette fois-ci, Céline ne sera pas au volant: elle guidera l’équipage en tant que copilote. «J’appréhende un peu, je ne suis pas forcément bonne en orientation. Mais j’ai hâte de ne plus avoir la tête dans le guidon, de pouvoir prendre davantage le temps de faire les choses. Etant donné que je connais déjà ce qui nous attend et que je suis certaine que nous sommes capables de le faire, j’espère être moins stressée que l’année passée pour profiter du rallye à 100%.» Jeannine, pour sa part, est impatiente de se retrouver au volant d’Edouard, le 4x4 et fidèle destrier. «Je ne réalise pas encore vraiment ce qui nous attend, mais j’adore conduire. Pouvoir le faire dans ces conditions est une chance incroyable.»
L’aventure en plein désert
Vont-elles parfois se chamailler durant la course? «Oui!» s’exclament-elles en cœur! «Ce sera inévitable, sourit Céline. On va se crocher, mais ça va très vite redescendre, je ne me fais pas de soucis. Entre nous, on dit les choses comme ça vient.» La course, elles la voient toutes les deux comme un moyen de partager une expérience forte ensemble, de ramener mille bonnes surprises et de se faire plaisir. Malgré le confort sommaire qui l’attend, Jeannine trépigne à l’idée de retrouver le désert: «Je l’ai connu à l’âge qu’a ma fille aujourd’hui, j’accompagnais mon mari qui participait à un marathon, se souvient-elle. C’est quelque chose qui a beaucoup marqué sa vie. J’ai hâte d’y être, car j’aurai l’impression de le retrouver un peu, d’être plus proche de lui.»
Qualité et défaut de Céline: «C’est un véritable rayon de soleil! Et avec son sourire, elle parvient toujours à me donner envie d'accomplir des choses. Son impatience est probablement son plus grand défaut.»
Qualité et défaut de Jeannine: «Elle est constamment positive, j’aime sa joie de vivre. Mais elle peut être très têtue, elle a la tête dure.»
Trois mots pour décrire l’aventure qui vous attend: partage, complicité et rires
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