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L’édito de Sonia Arnal: food faux pas

L’édito de Sonia Arnal: Mes nuits fauves… (merci mon chat!)

Pour surfer sur la même vague du produit forcément sans gluten qu’on se plaît à mettre en avant comme si cet état de fait était le fruit de l’ingéniosité industrielle de son fabricant, on labellise aussi les galettes de riz ou les rice krispies, la polenta, les chips de maïs, des yaourts…

© Ludovic Andral

Un 0 imprimé en très, très gros sur la bouteille, dans des caractères bien plus visibles que la marque elle-même. Il s’agit d’afficher haut et fort que la boisson qui se trouve là, c’est zéro calorie sur tes hanches, ma brave dame. Super. Dans le flacon, le produit ainsi vanté, c’est de l’eau. Plate. J’adore les publicitaires qui te vendent une évidence comme un progrès inouï – mais te la vendent très cher. L’eau à zéro calorie, c’est pas zéro franc, forcément.

Dans le même registre, depuis que tout le monde est cœliaque, intolérant au lactose ou au gluten, végétarien, végan, ou un peu de toutes ces choses à la fois, on voit fleurir des étiquettes surréalistes sur nos paquets. L’autre jour, j’achète du pastrami pour me la jouer sandwich new-yorkais, je vois sur la barquette le logo d’un porcinet biffé, genre pork free. Euh… ben, c’est du bœuf donc, forcément, c’est pas du cochon, hein? D’ici peu on va avoir aussi sur ce paquet les vignettes «sans gluten» et «sans lactose» (un vrai miracle). Et pour les clients particulièrement obtus: «contient de l’animal.»

Du sans gluten partout

Mes émerveillements de la semaine, dans le désordre – je vous les donne pour égayer la vôtre, après tout les occasions de rire ne sont pas si nombreuses: au milieu de pâtes labellisées «sans gluten», des… gnocchis estampillés pareil (pourquoi se priver, c’est dans le même frigo, ils n’y verront que du feu, a dû penser un petit malin au service marketing du magasin). Pour surfer sur la même vague du produit forcément sans gluten qu’on se plaît à mettre en avant comme si cet état de fait était le fruit de l’ingéniosité industrielle de son fabricant, on labellise aussi les galettes de riz ou les rice krispies, la polenta, les chips de maïs, des yaourts…

bref, bientôt ils vont aussi nous mettre l’autocollant sur les carottes et les courgettes.

Ainsi du jus de pomme. J’en vois un timbré vegan et je ris sous cape: hihi, encore une mention absurde, tu as vu où une pomme animale? Jusqu’à ce que j’apprenne que le jus filtré subit une moulinette qui implique de la gélatine – donc de l’os de bête. Moi je suis là à ironiser alors que la situation est grave. L’erreur, celle qui prend l’orthorexique en défaut, le food faux pas comme il y a le fashion faux pas, nous guette. Heureusement qu’il y a toutes ces étiquettes pour nous aider à y voir clair. Moi je dis merci.

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