Femina Logo

Si vous lisez cet édito, c’est que vous avez survécu à la trêve de Noël. La trêve pour qui, d’ailleurs? Pas pour les personnels hospitaliers, les policiers, les hélicoptères de montagne, les Gazaouis, les Ukrainiennes et les Ukrainiens, les rédactions Tamedia qui vous proposent certes de plus petits formats mais tout beaux tout brillants. Et pas non plus pour celles et ceux qui se sont donnés pour organiser des Fêtes de rêve, closes hier avec la visite des Rois mages, la fabrication du pithiviers (23 ​points WeightWatchers) et la crise de larmes du petit dernier parce qu’il n’est pas tombé sur la fève.

Cette année, les festivités furent particulièrement remplies de mon côté. Miracle, le tableau Excel des familles divorcées a fonctionné. Les enfants ont pu aller chez les pères, les mères, leurs conjoints respectifs et les grands-parents sans embouteillage d’agenda. Nous avions décidé de mettre les petits plats dans les grands. Foie gras, huîtres, chapon au vin jaune ou tajine marocain, bûche aux marrons, le tout fait maison. J’avais préa­lablement téléphoné à mes nièces et à mes filles en leur disant: «On évite les sujets politiques, avec l’âge, votre grand-père est devenu macroniste», appelé mes parents en les avertissant: «On ne parle pas de Depardieu, vos petites-filles sont féministes.» Au moment du repas, on s’est donc contenté du traditionnel débat familial: les profs ont trop de vacances. C’est notre marronnier: la moitié de la famille travaille dans l’enseignement et défend ses acquis contre la team des vendus, à la social-­démocratie (le mari), au grand capital et à la presse de boulevard (moi).

Bonne année 2024 au thé

Globalement, tout s’est passé sans grincements de dents, y compris au moment d’ouvrir les cadeaux «secret Santa». On s’est offert les mêmes chaussettes et bougies parfumées en faisant des oh et des ah de joie.

Les vacances étaient censées commencer pour de vrai au moment de dégager le sapin et de passer l’aspirateur, si ce n’est que, comme une bonne partie de la Suisse romande, nous sommes tombés comme des mouches, frappés par un méchant virus de nature gastrique. Les chapons, le foie gras, les boulettes de viande, les huîtres (étaient-elles d’Arcachon? a demandé maman du fond de son lit) se sont soudain liquéfiés tels des affluents courant vers le Léman. Des litres et des litres de repas de Noël et d’heures passées à les préparer ont fui par tous les points de sortie, expulsés par des estomacs en rébellion.

Il va sans dire que le Nouvel-An fut chancelant, on s’est souhaité bonne année 2024 au thé. Lundi 8 janvier, c’est la fin de la trêve et le travail a des airs de vacances.

Retrouvez cet édito dans le magazine Femina du 7 janvier 2024.

Géraldine vous suggère de lire aussi:

Podcasts

Dans vos écouteurs

E94: Les bienfaits du jeu vidéo sur notre épanouissement

Dans vos écouteurs

Tout va bien E89: Comment mieux comprendre nos rêves

Notre Mission

Un concentré de coups de cœur, d'actualités féminines et d'idées inspirantes pour accompagner et informer les Romandes au quotidien.

Icon Newsletter

Newsletter

Vous êtes à un clic de recevoir nos sélections d'articles Femina

Merci de votre inscription

Ups, l'inscription n'a pas fonctionné