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Je dois dire qu’à choisir, je suis plus foot que hockey. En famille, nous avons passé pas mal de soirées devant la télé à regarder les matches de Coupe d’Europe ou les phases finales de la Coupe du monde. Puis à se geler sous la bise, au stade de la Pontaise (oui je sais, ça date), les dimanches de fin d’après-midi, à attendre un but du Lausanne-Sport. Comme ça n’arrivait pas si souvent, ce n’était pas si astreignant. Puis – pardon club adoré – les sorties au théâtre, au cinéma, les rendez-vous avec les séries ont remplacé le suivi des performances de mes équipes préférées.

Désormais, il y a le hockey qui s’invite en permanence dans la vie de tous les jours. On mange quoi ce soir, chéri? Désolé, mais j’ai hockey, s’excuse le cher et tendre, l’air déjà ailleurs. Encore! réponds-je, mais le LHC n’a pas déjà gagné contre Fribourg?

Avec tous ces allers et retours entre les équipes qui doivent gagner quatre matches avant de pouvoir crier victoire, rien que cette semaine, les sorties à la patinoire ont occupé deux soirs sur cinq. Le hockey a-t-il été inventé pour restreindre les activités conjugales? Ne souhaitant pas me fâcher avec la rubrique sports du Matin Dimanche en laissant courir ce genre de soupçons et parce qu’un couple est censé regarder dans la même direction, j’ai donc mis le cap sur les gradins.

Ballet sur glace

Premier constat, le public est mixte. Hommes, femmes, enfants, de milieux sociaux différents, exception faite des loges VIP. On peut tout à fait ne pas suivre l’essentiel de la saison, travailler pour un journal féminin et s’enthousiasmer à suivre le ballet des joueurs sur la glace. On peut même rêver que l’engouement actuel suscité par ces play-off 2024 pourra déteindre sur les équipes féminines, renforcer les conditions de professionnalisation et leur visibilité auprès d’un nouveau public.

En voyant ces joueurs accélérer, tomber, glisser, se prendre le puck à parfois 180 km/h, quitter le terrain pour y revenir, à voir une équipe romande toucher le fond puis affronter, tel un phénix, un adversaire zurichois redoutable, je me dis que le hockey émeut tous les publics parce qu’il raconte ce que chacune et chacun, une fois ou l’autre, vivons. L’important n’est pas de craindre la chute, mais de savoir s’en relever.

Retrouvez cet édito dans le magazine «Femina» du 21 avril 2024.

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