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objectif: prendre soin de soi

L’édito de Géraldine Savary: «Bientôt le printemps, si si!»

Geraldine savary edito poésie ode aux alexandrins

«Il y a comme une sorte de fatigue collective qui plane aujourd’hui sur nos vies. On avance sans nos repères traditionnels, on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait, certains ont perdu des proches, d’autres la santé, on ose à peine espérer, même prévoir quelques jours de vacances est compliqué.»

© ANOUSH ABRAR

Vous sentez comme une lassitude, le stratus vous pèse sur la nuque, vos yeux clignotent au rouge, vos cheveux sont sans mouvement. Votre peau est sèche, la faute aux masques, à l’air sans douceur, aux pulls en laine. Vous avez des envies de sortie, envie de voir des gens, mais la compagnie des autres vous lasse vite, vous trouvez les cafés trop bruyants, les conversations toujours identiques, vous vous ennuyez de vos collègues, mais quand vous les croisez pour de vrai, vous n’avez plus grand-chose à leur dire.

Vous vous décidez à aller voir un film puis vous vous dites que vous auriez préféré rester sur votre canapé à siroter un thé, vous partez en ville faire un peu de shopping, et vous rangez presto votre dernier achat dans l’armoire, vous vous sentez tellement mieux dans le pantalon à élastique que vous portez depuis des mois.

Vous avez un peu lâché le sport, trop froid dehors, vous avez pris deux kilos comme tout le monde, vous préférez désormais les petites marches au bord du lac ou sur les chemins forestiers. C’est bon pour la santé, mais vous avez l’impression de devenir vos grands-parents. Vous avez passé le mois sans alcool et sans viande, vous votez contre la publicité en faveur de la cigarette, vous vous dites que vos veines sont bien nettoyées, toutes propres, mais c’est dans la tête qu’il y a plein de fumée.

Il est où le printemps, il est où?

Pas de panique, c’est normal. Il y a comme une sorte de fatigue collective qui plane aujourd’hui sur nos vies. On avance sans nos repères traditionnels, on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait, certains ont perdu des proches, d’autres la santé, on ose à peine espérer, même prévoir quelques jours de vacances est compliqué. On se dit, cette pandémie est en train de nous quitter et on ne sait pas si on appréciera de retrouver notre ancienne peau, nos vieilles habitudes.

La solution: s’octroyer de jolis moments, qui permettent de prendre soin de soi, de se sentir en vie. Sans autre ambition que de faire preuve de bienveillance vis-à-vis de soi-même, de tolérance face à ses défauts, d’indulgence pour les faiblesses des autres. Écrire son journal, se sourire le matin, marcher pieds nus, regarder les albums de famille, lire les portraits d’Isabelle Caillat ou de Lea Sprunger dans Femina, et, déjà, faire un pas vers le printemps.

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