Que la lumière soit
Vous souffrez du blues hivernal? Pensez à la luminothérapie!
En hiver, en Suisse, environ 10% de la population souffre de la grisaille et du manque de lumière. Cela va du «simple» blues hivernal — avec quelques symptômes de type fatigue ou baisse de l’humeur — à la véritable dépression saisonnière. À noter que cette dernière pathologie, qui est un diagnostic médical, frappe tout de même de 2 à 4% des gens. Et plus spécifiquement les femmes, qui représentent 75% des personnes concernées par cette problématique récurrente affectant durablement leur vie quotidienne. Alors que faire? Se résoudre à aller mal de l’automne au printemps? Pas forcément, grâce à la luminothérapie. Le point avec la Doctoresse Sylfa Fassassi, médecin associée au Service de Psychiatrie générale du CHUV.
Qu'est-ce que la luminothérapie?
En résumant à l’extrême, il s’agit de s’exposer à une source lumineuse suffisamment intense pour pallier le dérèglement des rythmes biologiques, celui-là même qui cause le blues hivernal ou la dépression saisonnière.
Est-ce vraiment efficace?
Tant la pratique que différentes études menées dans le monde depuis trente ans tendent à démontrer que «ce traitement s’avère efficace» dans les cas de dépression saisonnière, note la Doctoresse Fassassi. Qui ajoute:
Comment procéder chez soi?
Il faut d’abord acquérir en pharmacie une lampe spéciale, «paramétrée pour fournir le bon type de lumière et cela sans risques», indique la docteure. Elle ajoute: «Les modèles homologués CE vous assurent d’une part qu’il n’y aura pas d’exposition aux ultraviolets (UV) et, d’autre part, que l’intensité lumineuse sera suffisamment forte pour produire un effet thérapeutique». Soit une intensité d’au moins 10 000 lux (la lumière naturelle «plein soleil» de l’été varie de 50 000 à 100 000 lux). En pratique, une fois muni d’une lampe ad hoc, il s’agit de s’y exposer en général trente minutes par jour, le matin au réveil conseille la Doctoresse Fassassi. Il est possible de manger, lire ou de regarder un écran en parallèle, l’essentiel est de garder les yeux ouverts.
Y a-t-il des contre-indications?
«Il vaut toujours mieux s’adresser à son médecin, notamment en cas de pathologies oculaires», précise le médecin. Et de reprendre: «Par ailleurs, l’existence d’un trouble affectif bipolaire nécessite un accompagnement par un spécialiste.»
Et sinon, quelles autres solutions?
De manière générale, quel que soit son âge, il faudrait passer le plus de temps possible à l’extérieur, explique Sylfa Fassassi. Car «même par temps couvert, l’exposition à la lumière naturelle est bénéfique». De plus, «une activité physique régulière même modérée, comme la marche, favorise une bonne santé mentale et est donc bénéfique pour le sommeil et la réduction de l’anxiété!»
Évidemment, ce n’est pas tout. De fait, il est aussi recommandé de se lever et se coucher aux mêmes heures tous les jours, ce qui aide à normaliser les rythmes circadiens justement perturbés par le manque de lumière. De même, il vous faut
Le tout en continuant à avoir une vie sociale, afin de ne pas s’auto-isoler. Hiberner, disent les blueseux.
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