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Girlboss: Sophia Amoruso, la créatrice de Nasty Gal, lance son propre LinkedIn
Son nom ne vous dit rien? Derrière «Girlboss», un livre ainsi qu’une série Netflix, se cache Sophia Amoruso. La jeune américaine connaît un succès fulgurant avec Nasty Gal, la boutique eBay de vêtements chinés qu’elle ouvre à l’âge de 22 ans. En 2008, elle lance son propre site, sur lequel elle propose également des vêtements et accessoires créés par son équipe de stylistes. La marque a fait faillite fin 2016 et a depuis été rachetée par Boohoo.
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Pour autant, la cheffe d'entreprise de 35 ans ne chôme pas. En 2017, elle fonde Girlboss Media, une compagnie qui produit du contenu éditorial, des vidéos et des podcasts pour le public féminin. Sophia Amoruso donne également de nombreuses conférences et propose des week-ends de coaching destinés aux jeunes entrepreneuses.
C’est sur cette même lancée que la jeune femme a décidé de lancer Girlboss Professional Network. Elle souhaite que cela devienne une place de choix pour «poser des questions, échanger des idées, se connecter les unes aux autres», comme elle l’explique sur son site internet. Ce néo-LinkedIn a été pensé comme une extension des week-ends de formation: les membres pourront accéder à certains contenus exclusifs (conférences, cours, etc.) produits par Sophia. «J’avais envie que cet événement perdure davantage que deux jours durant l’année», explique-t-elle à «Fast Company».
Une histoire plutôt qu'un simple CV
Pas question de remplir un formulaire classique ou d’uploader son CV pour devenir une Girlboss. Il est nécessaire de répondre à trois questions avant de franchir le cap: «Je suis douée en…», «J’aimerais apprendre à…» et «J’adorerais rencontrer…». De quoi, déjà, s'interroger sur la suite de sa vie professionnelle. Une place est également laissée pour «raconter son voyage», noter son signe du zodiaque ou les traits marquants de sa personnalité. «Un profil magnifique n’est pas seulement un curriculum vitae, il résume votre histoire», lit-on sur la page FAQ. Sur son post introductif, Sophia résume ainsi la mission de Girlboss:
«J’espère que les femmes partageront ainsi non seulement ce qu’elles font, mais aussi qui elles sont, montrer leur personnalité, leurs aspirations et toutes les choses dont elles sont vraiment fières, détaille Sophia pour «Fast Company». Cela donne un sentiment de légèreté, ce n’est pas un réseau professionnel figé et obsolète.»
La qualité des connexions est privilégiée par rapport à la quantité (levez la main si, vous aussi, vous ne connaissez pas les trois quarts de vos contacts sur LinkedIn). Il ne sera possible d’envoyer qu’une seule de connexion par jour et il sera nécessaire d’expliquer clairement ses intentions à celle avec laquelle on espère ainsi échanger. On hésite encore entre Arianna Huffington, Bozoma St John (ex responsable d’Uber) et Elizabeth Comstock (entrepreneuse sur la liste des 50 femmes les plus puissantes au monde).