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Geek et glamour: Fidji Simo, la nouvelle boss de l'appli Facebook
C’est qui?
Les sweat-shirts à capuche informe et le combo claquettes-chaussettes du patron, très peu pour elle. Cheveux noirs impeccablement lissés, peau diaphane rehaussée d’un puissant trait d’eye liner et d’une bouche couleur sang, tailleurs ajustés rouge et noir: au royaume de la Tech, elle s’affiche gothique chic. Fan de vampire (ceci explique cela), Fidji, fille d’un pêcheur émigré espagnol et d’une Italienne vendeuse de fringues, est née au bord de la Méditerranée. Un prénom d’île lointaine, une vue constante sur les allées et venues des bateaux du port de Sète où elle a grandi… il n’en fallait pas plus à la jeune femme pour avoir la bougeotte. Bachelière à 16 ans, diplômée d’HEC, c’est vers les Etats-Unis, découverts à l’occasion d’un échange universitaire, et dont elle est «tombée amoureuse» qu’elle s’est envolée avec son Dark de mari, rencontré sur les bancs du lycée, père au foyer de leur petite fille de trois ans.
Pourquoi on en parle?
A 33 ans, Fidji vient tout juste d’être nommée directrice de l’application Facebook, LE navire amiral du réseau social, qui compte tout de même quelque 2,3 milliards d’utilisateurs dans le monde. Un parcours sans faute pour celle qui est entrée au département marketing de l’entreprise fondée par Mark Zuckerberg, dont elle devient l’un des lieutenants en 2011, après un bref passage chez eBay. Facebook live, qui permet de diffuser du contenu en direct? C’est elle. Les vidéos qui se déclenchent toutes seules sans avoir à cliquer sur lecture? C’est encore elle. Celle qui dirigeait, il y a encore quelques jours, le pôle vidéo de l’entreprise sera chargée de repositionner l’appli pour en rajeunir l’audience, lutter contre les fake news et permettre, comme l’a promis son big boss, d’intégrer le respect de la vie privée à la nécessité de collecter des données utilisateurs à vendre aux annonceurs.
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Qu’est-ce que les autres en disent?
Pour sa famille, modeste, toujours installée dans la petite ville qui a vu naître Brassens, et dont elle est le seul membre à avoir fait des études, sa réussite est «surréaliste». Quant à Mark Zuckerberg, il ne tarit pas d’éloges sur sa recrue: «C’est l’une des dirigeantes les plus talentueuses, passionnée par la création de communauté et le soutien à la créativité, et concentrée sur la construction d’équipes solides et les développements de futurs leaders.»
Sur sa page Facebook perso,où Fidji mêle infos pros et photos de famille, les réactions à sa nomination abondent et oscillent entre «Félicitations!» et «Congratulations!» Elle répond:
Ce qui la fait se mobiliser
La lutte contre l’endométriose, maladie dont elle souffre, et qui lui a, raconte-t-elle, infligé «des années de douleurs à l’école», et l’a obligé à rester alitée cinq mois pendant sa grossesse.
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