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Géraldine Savary: «L’enfer, c’est les enfants des autres?»

L'édito de Géraldine Savary

«Faudrait-il diviser l’espace public entre les familles et les personnes sans enfant?», questionne Géraldine Savary.

© ELSA GUILLET

Maintenant que nous nous sommes occupé-e-s d’améliorer un peu la vie des plus âgé-e-s et de trouver comment financer leur treizième rente, tournons-nous vers les bébés. Qu’est-ce qu’ils sont chou dans leurs poussettes, leurs petites menottes serrant leur doudou préféré! On dirait des anges quand ils nous sourient dans le bus ou qu’on leur fait guili guili. Ça passe tellement vite, ce moment où ils sont nouveau-nés, il faut en profiter! dit-on aux parents exténués.

L'éducation des autres

Le temps passe moins vite quand ils tapent des pieds contre votre siège pendant tout un trajet d’avion, qu’ils hurlent sans reprendre leur souffle dans un wagon entre Genève et Saint-Gall ou qu’ils jettent des morceaux de pain aux clients du restau.

Soyons honnêtes, nous avons toutes et tous eu envie d’envoyer des enfants (ceux des autres) en maison de redressement. Nous pouvons toutes et tous raconter des histoires où des enfants (ceux des autres) courent au-dessus de notre tête jusqu’à plus d’heure, sautent dans la piscine alors que c’est interdit, gâchent le repas que vous avez mis des heures à préparer pour vos ami-e-s primipares, interrompent des discussions passionnantes sur l’état du monde ou font pipi dans le spa de l’hôtel où vous vous reposez. Que ces enfants (ceux des autres) ont l’air mal éduqués, à se prendre pour des rois devant des adultes qui ont appris par cœur le guide de l’éducation bienveillante!

D’un autre côté, l’Internationale des jeunes parents se plaint souvent du manque de soutien de la société vis-à-vis de celles et de ceux qui contribuent à réarmer démographiquement les territoires. Absences de sièges bébé dans les établissements publics, accueil hostile dans les structures d’hébergement hôtelières, espaces verts et sûrs en nombre insuffisant.

Alors quoi? Faudrait-il multiplier les zones no kids? Et parquer les familles dans des endroits qui leur sont exclusivement réservés? Diviser l’espace public entre celles et ceux qui enfantent et le produit de leurs efforts contre celles et ceux qui ont déjà donné ou y ont renoncé? Certains pays ont franchi le pas allégrement. Nous pas. À l’heure où la natalité diminue, les pleurs lancinants des bébés nous rappellent à quel point ils sont source de joie.

Retrouvez notre enquête sur les enfants dans l'espace public et cet édito dans le magazine Femina du 10 mars 2024.

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