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#FeminaOpinion: Les mythes du printemps auxquels on veut croire

Journal de bridget jones 07 g

Bridget Jones et ses fameux efforts sportifs.

© DR

L’autre jour, à la rédaction, une de mes collègues me racontait un peu tendue: «Arff, je teste le Carême, sans viande ni alcool, oui!». Pas plus tard qu’hier aussi, une copine m’informait d’une décision cruciale, comme si cela dépendait de sa vie: «Ça y est, je vais le faire. Je coupe tout».

Et je ne compte pas les discussions entre amis depuis le 20 mars à entendre des «J’ai repris le sport, ah ouais ouais, 2, 3 fois par semaine quoi» ou «J’ai téléchargé Runtastic pour aller courir, c’est top, tu devrais essayer». La quête du «moi en mieux» n’a jamais été autant omniprésente qu’au moment où les cerisiers se la jouent divas des trottoirs.

Le mythe du renouveau physique

Alimentation plus saine, activité physique régulière, tentative de refuser les premières terrasses d’after work (du moins, sur le papier)… L’obsession à la performance perso période pré estivale est tellement générale que j’ai l’impression qu’à l’époque de Perséphone (déesse associée à la végétation), on doit déjà tout faire en avril pour sortir de notre cocon et devenir ainsi la personne dont on a toujours rêvé d’être.

Et dans le top des envies du printemps compilées autour de moi, je dois vous informer qu’on retrouve, sans grand suspens, la tentation de faire une détox (en stoppant par exemple le gluten), de se remettre au sport (votre auteure comprise) ou de commencer une nouvelle discipline (comme si cela gommait les souffrances physiques, c’est bien connu).

Je note enfin la poignée d’entre nous qui souhaite tester la cryolipolyse (la méthode minceur qui fait fureur), les boissons fermentées au petit-déjeuner ou pire, une semaine de jeûne. Âmes peu motivées s’abstenir.

Les raisons d’un tel engouement pour gommer les restes de raclette avant l’été? Allez soyons honnêtes, ces envies sont bien souvent motivées par le désir d’effacer des formes qui ne nous mettraient pas super à l’aise. Soit nue face à Jules les soirs de clair de lune, soit car on souhaite grandement se sentir «dégonflée», détendue, bien dans ses baskets quoi.

Je vous entends déjà, «oui, mais toutes les années, c’est la même rengaine, c’est l‘objectif bikini body», «Un diktat de la minceur, une course au jeunisme», «On a le corps qu’on a»… triple oui. Sauf que… que dire à votre meilleure pote (ou à vous-mêmes) si de telles résolutions l’aident (vous aident) à se (vous) sentir mieux? Last but not least, si elles participent également, oh Nirvana, à chasser le stress lié au travail?

Au final, entre vous et moi, qui tient plus d’un mois ce genre de «régime», outre les coaches en fitness stars d’Instagram à la Kayla Itsines? Mais en fait, peu importe, car si cet élan sportif ne fonctionne que quelques semaines, qu’à cela ne tienne, il aura eu le mérite de nous faire bouger et perdre 1 kg? Sentez comme nous sommes légères!!!

Et sinon, j’ai repéré une deuxième obsession, chères amies…

Le mythe de la coupe de cheveux libératrice

Voilà une autre volonté de renouveau bien-être que j’entends souvent dans mon entourage à cette période. Emoji détective en trench-coat. Je veux parler du rendez-vous capillaire du printemps. Un doux mélange de «J’en peux plus de mes cheveux» et de «Je ne me sens pas belle».

On ne sait pas si cela vient d’un besoin urgent d’un refill d’estime de soi, d’apprendre à se regarder à nouveau avec une lumière zénithale (on se sent canon l’hiver hein?), ou de vouloir cacher cette nouvelle ride qui nous dessine sur le front un œil de Shiva…

Quoi qu’il en soit, la morale de cette envie pascale, c’est «quand les boutons éclosent, les pointes tombent».

Attention, si le pastelage (le nouveau balayage) vous a emballé, tournez vos mèches 7 fois entre vos doigts avant de contacter votre coiffeuse. Comme le dit Coco Chanel, «Une femme qui se coupe les cheveux est une femme qui s’apprête à changer de vie». Encore faut-il dépasser ses doutes et se sentir prête. Mythe du «Super Moi» en mode printemps ou pas.

Et puis, ça reste entre nous, mais vous comme moi, si vous annulez au dernier moment l’envie de tout couper pour ce carré repéré sur Pinterest, on pourra toujours se remotiver l’année prochaine, pas vrai?


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