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Christine & the Queens, claire et libre

50 FF Christine and the queens credit Getty Images

L’auteure-interprète de 32 ans a développé une pop séduisante, très bien produite et taillée pour l’international.

© Getty Images

C’est qui?

Dès qu’elle apparaît dans l’œil du grand public, en 2015, en raflant le trophée de l’Artiste féminine de l’année aux Victoires de la musique, Christine and the Queens est cataloguée chanteuse brouillant les codes de genres. Pourtant, Héloïse Letissier, son nom de baptême, est bien plus qu’une poupée surfant sur le prêt-à-penser moderne. En deux albums, l’auteure-interprète de 32 ans a développé une pop séduisante, très bien produite et taillée pour l’international. Parallèlement, elle joue et danse dans ses clips, se montrant tout à tour forte et sensible. En début d’année, son mini-album, La vita nuova, sort accompagné d’un film-clip d’une vingtaine de minutes, tourné à l’Opéra de Paris, qui montre une ambition artistique bien supérieure à ce que produit généralement le show-business francophone. Le public ne s’y trompe pas, qui plébiscite chacune de ses créations.

Pourquoi on en parle?

Le magazine américain Time a élu People, I’ve been sad, un titre issu de son dernier mini-album, Chanson de l’année 2020. Elle y évoque, en anglais et en français, la mort de sa mère, en 2019. Pour le magazine, c’est aussi l’hymne d’une année qui aura vu la peine et la peur prendre le pas sur nos vies. Un an plutôt, le même Time avait placé au sommet de ses choix une autre de ses chansons, Damn, dis-moi. En cette fin d’année, elle fait le buzz en reprenant 3e sexe, le tube d’Indochine, en compagnie de Nicola Sirkis, son auteur, 35 ans après sa création. Refrain new wave de toute une génération, le titre garde toute sa vigueur transgressive, sans rien perdre de son côté entêtant, dans le lifting pop opéré par Chris.

Qu’est-ce que les autres en disent?

Parlant de leur collaboration, Nicola Sirkis affirme: «Pour moi, c’était la seule personne qui pouvait reprendre [3e sexe]. J’ai été très honoré qu’elle accepte.» Celle que le magazine Têtu qualifie volontiers «d’icône de la pop française» fait également l’unanimité de l’autre côté de l’Atlantique. Invitée par plusieurs Late Shows américains, elle a également séduit Time qui, parlant de son titre People, I’ve been sad, assure:

«Alors que beaucoup d’autres cette année ont tenté de compenser leur misère musicale par des propos édifiants, [elle] propose plutôt d’accepter notre souffrance mutuelle, de faire la paix avec la tragédie et sa voix — claire et libre — nous donne envie de gémir avec elle.»

Ce qui la motive

«Les combats féministes, ils sont encore nombreux, surtout quand on aborde la question d’un féminisme intersectionnel, qui n’est pas un féminisme blanc et bourgeois», confiait-elle à Elle, en mai dernier.

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