Femme Femina
Chloë Swarbrick: Qui mème la suive!
C’est qui?
Quand on évoque son jeune âge pour la faire taire, la députée Verte voit rouge. Il faut dire que du haut de ses 25 ans, Chlöe Swarbrick a déjà mille vies. Née à Auckland, la jeune femme a grandi dans une famille où le débat d’idées autour des injustices et des inégalités était un exercice quotidien.
Diplômée en droit et en philosophie, elle crée sa première entreprise, une marque de mode made in New Zealand, à tout juste 18 ans, avant de devenir journaliste et productrice radio. La valeur n’attendant décidément pas le nombre des années, c’est sans complexes qu’elle s’est présentée à la course à la mairie de sa ville natale en 2016. Un échec dans les urnes, mais une popularité nouvelle qui lui a permis d’être élue, à 22 ans, députée au Parlement néo-zélandais.
Pourquoi on en parle?
Le vote d’une loi visant la neutralité carbone d’ici à 2050, c’est le sujet sur lequel Chlöe Swabrick, membre du Green Party, s’exprimait à la tribune du Parlement la semaine dernière. Chahutée et coupée par ses confrères, alors qu’elle soulignait la moyenne d’âge élevée de l’assemblée, c’est d’un «OK Boomer!» bien senti qu’elle a recadré les importuns. Popularisée par Twitter et Tik Tok, l’appli préférée des ados, cette expression, devenue un mème, soit un mot ou une image reprise en masse sur internet, est employée par les millenials pour dénoncer la condescendance des baby-boomers à leur égard, notamment sur les questions environnementales. Ce haka contre l’ancienne génération a réveillé les esprits, puisque la loi a finalement été entérinée.
Qu’est-ce que les autres en disent?
Gouverneur de l’Etat de Washington, et un moment candidat à l’investiture démocrate pour les prochaines élections américaines de 2020, c’est sur Twitter que Jay Inslee, 68 ans, a affiché son soutien à la jeune députée: «Je suis un baby-boomer et il est temps que notre génération fasse sa part pour lutter contre les changements climatiques.
«Ok, Boomers?» Cette expression, devenue virale, a même déstabilisé le service de presse du parlement néo-zélandais qui, dans les minutes qui ont suivi l’alocution de Chlöe Swarbrick, l’avait retranscrite par «OK Berma!» avant de commenter avec humour cette maladresse sur les réseaux sociaux: «Nous nous excusons de cette erreur. Il est clair que nous devons commencer à faire des briefings sur les mèmes dans tous nos services.»
Ce qu'elle dit de sa sortie
«Mon commentaire au Parlement était anodin, bien que symbolique de l’épuisement collectif de plusieurs générations qui hériteront de problèmes de plus en plus amples.»
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