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Mythologie

Artémis, déesse dans l'air du temps

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La déesse de la chasse est parfois représentée avec de nombreux seins (de la polymastie), symbole de fertilité.

© Getty Images

C’est qui?

Fille de Zeus et de Léto, sœur jumelle du bel Apollon, elle est traditionnellement connue comme la déesse de la chasse et de la nature, souvent entourée d’animaux sauvages. Née avant son frère, elle aurait aidé sa mère à accoucher, devenant ainsi, c’est moins connu, la protectrice des accouchements – qu’ils finissent bien ou mal, d’ailleurs – et de la petite enfance. Mais la farouche Artémis, celle que les Romains ont appelée Diane, est bien plus que cela. Elle aurait notamment la faculté de déclencher… des épidémies. Comme celle qu’elle lança sur les innombrables enfants de Niobe, en leur décochant, selon certaines iconographies, des flèches empoisonnées. La raison? Leur mère, Niobe donc, s’était vantée d’avoir eu plus d’enfants que Léto. Brûlez un cierge en son honneur, car elle a aussi le pouvoir de guérir.

Pourquoi on en parle?

Une équipe d’archéologues gréco-suisses a mis au jour, à Amarynthos, sur l’île d’Eubée, un des derniers grands sanctuaires de la Grèce antique encore enfouis. Et, surprise, un morceau dudit temple – une tuile tombée de la toiture sur laquelle était inscrit son nom – le confirme: on y honorait Artémis et ce depuis l’âge du bronze jusqu’à l’époque impériale romaine. Une occasion exceptionnelle pour les scientifiques de mieux comprendre les cultes grecs. Une exposition, au Palais de Rumine, à Lausanne, permet de découvrir ces travaux et de mieux connaître la déesse. Quel était son caractère? Quels rites se tenaient en son honneur?

Ce sont les vases, les bijoux et les figurines issues des collections du Musée cantonal vaudois d’archéologie et d’histoire, rarement montrés mais comparables à ceux découverts à Eubée, qui racontent ce personnage de la mythologie grecque.

Qu’est-ce que les autres en disent?

Libre, parfois représentée les cheveux attachés, les pieds nus, un sein découvert, sans ornements, Artémis Diane a souvent été considérée comme l’incarnation de la femme indépendante, voire sauvage. N’est-elle pas la protectrice des Amazones, ces guerrières sans pitié et sans hommes? De par son aversion pour le mariage, son rejet de l’autre sexe et son aréopage de nymphes, dont la belle Callisto, certaines l’ont même érigée en figure tutélaire lesbienne. Dans plusieurs tableaux, dès la Renaissance, la relation entre la déesse et sa suivante préférée se fait ainsi souvent intime, lascive. Un personnage complexe donc, loin d’être uniquement sœur de ou fille de. Et qui méritait bien une exposition.

Artémis Amarysia: à la recherche du temple perdu, jusqu’au 4 avril 2021 au Musée cantonal d’archéologie et d’histoire de Lausanne, Palais de Rumine. Entrée libre.

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