Mode
40 stars en Une de «Vogue» pour le départ d'Edward Enninful
Incroyable mais vrai. Pour la couverture de mars 2024, son dernier numéro, le rédacteur en chef de British Vogue, Edward Enninful, a souhaité réunir quarante mannequins, actrices, chanteuses, sportives, stars des médias et entrepreneuses. C’est ainsi que Kate Moss, Miley Cyrus, Dua Lipa, Serena Williams, Oprah, Gigi Hadid, Victoria Beckham, Jane Fonda et d’autres femmes iconiques se sont retrouvées lors de ce shooting impensable qui a eu lieu à New York, un jour de décembre 2024. Une couverture puissante, symbole de sororité et de diversité, photographiée par Steven Meisel.
Edward Enninful quitte en beauté «British Vogue»
L’emblématique rédacteur en chef du magazine féminin britannique quitte - en beauté - son poste après plus de six ans, non sans avoir accompli des miracles dans un milieu parfois plus conservateur qu’il n’y paraît. Homme de tous les exploits, il réussit d’une main de maître le coup double d’être le premier homme et la première personne noire à se retrouver à la tête de l’empire éditorial en décembre 2017. Évidemment, son flair et sa vision ne se limitent ni à son genre ni à la couleur de sa peau.
Dès son premier numéro, il affirme son combat, celui de la diversité. Un combat personnel au nom de la mode qui ne se réduit pas un storytelling hasardeux, plutôt à une saine colère que seules les personnes concernées et leurs allié-e-s peuvent ressentir. Sur sa première couverture, on découvre la mannequin métisse et militante féministe enturbannée Adwoa Aboah.
D’un seul regard, elle challenge la politique et la culture à se questionner sur leur réflexe à snober la mode. Dans l’objectif du photographe de génie Steven Meisel, son regard sublimé d’un contour irisé ne sourit pas. L’heure n’est plus à rire. Le défi d'Edward Enninful est bien trop sérieux pour cela.
Défier les tendances avec une diversité bienvenue
On parle d’un temps pas si lointain où la nouvelle direction d’un magazine était attendue comme le messie. La sienne arrive à point pour redynamiser le titre qui s’essouffle un peu. L’aura de la bible fashion sur papier glacé se voit quelque peu ternie face au vent révolutionnaire contemporain. Edward Enninful le comprend avant tout le monde.
La diversité, la vraie, celle qui se revendique sans foi ni loi pour être authentique, n’a pas besoin d’une bible pour lui dicter ses looks et ne craint pas que l’intelligence artificielle ne la dupe. On vit dans l’ère où le style est une affaire personnelle qui se moque de tendances. Vive la révolution! Et vive l’esprit punk de celui ou celle qui retrouve la liberté d’entreprendre des projets créatifs plus vastes, toujours pour la marque Vogue.
Vous avez aimé ce contenu? Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir tous nos nouveaux articles!