cuisine
Adresses, saveurs, talents: toutes les nouveautés autour du chocolat
On croyait avoir tout vu. Que plus d’un siècle après l’invention du chocolat au lait sur nos terres, plus rien ne viendrait troubler nos certitudes cacaotées. Et voici qu’au mois de mai débarquait sur nos papilles aiguisées par la curiosité, un chocolat rose, développé en Suisse, sans colorants ni adjonction de fruits, tout cela grâce à la fève Ruby, naturellement colorée.
Fierté nationale, le chocolat fait toujours les beaux jours de l’économie helvétique. Toutefois, si sa production est en constante augmentation – 190 731 tonnes en 2017 –, sa consommation a connu l’an dernier un léger frémissement: dix kilos et demi par habitant au lieu de onze.
Le signe, peut-être, qu’il est temps de faire souffler un vent nouveau. Et le message semble bien reçu, notamment en Suisse romande où nombre d’artisans et de grandes enseignes se réinventent; à l’image de la Maison Cailler, à Broc, qui ne cesse de battre des records de fréquentation, au point de devenir l’un des pôles touristiques fribourgeois. De son côté, Camille Bloch a créé une visite interactive à côté de son lieu de production, tandis que le Genevois Favarger propose une découverte active dans son bar à chocolats.
Du côté de Genève, où cela bouge décidément beaucoup, des lieux emblématiques comme la chocolaterie Micheli et la Bonbonnière sont remis au goût du jour, parfois par des fans de la tablette venus d’univers très éloignés de la confiserie.
Voilà pourquoi on pourra manger du chocolat (sans culpabiliser) cet hiver!
Néo-chocolatiers
D’autres amoureux du choc, tels les créateurs d’Orfève, s’inspirent de la tendance bean-to-bar pour maîtriser la production de la fève de cacao à la tablette. Pour la chocolaterie fribourgeoise Villars, déjà très créative, la réglementation autour du Swissness, entrée en vigueur en janvier 2017, a été l’occasion de mettre en avant davantage encore le terroir. Isabelle Larfeuille, directrice générale adjointe, explique:
Une authenticité qu’on retrouve dans les tablettes de la nouvelle gamme Les laits suisses, décorées de poyas qu’on a tout de suite envie d’offrir. Histoire de récolter un doux: «Merci pour le chocolat.»
© Diode SA Denis Hayoun
De la fève à la tablette avec Orfève
Qui?
C’est en 2016 que Caroline Buechler et François Xavier Mousin, actifs dans le domaine de l'horlogerie, après, pour lui, un passage dans l'univers du vin, ont lancé Orfève, leur marque de chocolat, sans rien y connaître. Leur but? Faire le meilleur chocolat du monde et travailler dans la veine du mouvement bean-to-bar (de la fève à la tablette), né à San Francisco,
Quoi de neuf?
nstallé dans une manufacture de 35 m2, le couple déménage le mois prochain dans un lieu de 300 m2. Pour l’instant, le duo fabrique trois kilos de chocolat par jour et propose 5 exquises tablettes à base de cacaos rares, fins et produits dans le respect de l’homme et de la nature.
Plus d'informations et points de vente
Les épices donnent du piquant au chocolat
Réveiller la tradition chez Micheli
Qui?
C’est en 1964 que la chocolaterie Micheli ouvre ses portes dans un lieu autrefois consacré au tabac. Elle devient rapidement une institution où l’on vient boire son chocolat chaud en famille et déguster de délicieux chocolats, dont de nombreux noirs, dans un cadre de bonbonnière vintage.
Quoi de neuf?
Racheté par le jeune entrepreneur genevois Pierre Rielle, le lieu, modernisé, vient tout juste d’être inauguré. Un cadre plus contemporain, un atelier vitré où l’on peut contempler le travail des artisans… la chocolaterie propose également des pâtisseries, dont une sublime forêt noire maison.
Où?
Chocolaterie Micheli, rue Micheli- du-Crest 1 à Genève.
© Micheli
En prendre plein les yeux chez Camille Boch
Qui?
Il y a tout juste un an, l’entreprise familiale Camille Bloch, qui produit notamment les célèbres Torino et Ragusa, ouvre Chez Camille Bloch pour convier les fans de la marque à une expérience améliorée.
Quoi de neuf?
En marge du site de production, on trouve désormais un parcours interactif de 90 minutes sur l’histoire de la marque et du chocolat, un atelier pour fabriquer soi-même son choc, un bistrot avec des créations gourmandes autour des spécialités du chocolatier et une boutique. Une mise en scène de la marque qui n’est pas sans rappeler la Maison Cailler, à Broc (FR).
Où?
Chez Camille Bloch, à Courtelary, (BE). Ouvert du mardi au dimanche.
© Camille Bloch
Vivre un voyage sensoriel au bar à chocolats Favarger
Qui?
La maison Favarger, installée à Genève depuis 1826, puis à Versoix depuis 1918, a rouvert sa boutique du prestigieux quai des Bergues en septembre. Elle propose désormais un bar à chocolats. Cette fameuse manufacture est l’une des seules en Suisse à assurer la production de la fève de cacao au bonbon de chocolat.
Quoi de neuf?
Ce bar à chocolats est conçu comme un lieu convivial où l’on prend le temps de la découverte. Assis, on part pour un voyage sensoriel à travers 8 thèmes (proposant chacun 6 chocolats) à la rencontre de nouvelles recettes à base d’ingrédients 100% naturels, du généreux Cœur Tendre à l’intrigant Plaisir Exotique.
Où?
Bar à chocolats, boutique Favarger, 19 quai des Bergues à Genève.
© Thibault Copleux / Favarger
Les bonnes adresses de la rédac' pour acheter son chocolat artisanal
Miser sur le bio avec Mickaël Randin
Qui?
Mickaël Randin a 34 ans. Depuis 2009, celui qui fut chef pâtissier y travaille en solo et produit du chocolat labellisé Bio Bourgeon.
Quoi de neuf?
C’est à la naissance de son garçon, en 2015, que l’artisan a décidé de passer au bio, pour être aussi exigeant sur la qualité des produits destinés à son fils que de ceux proposés à ses clients. Depuis quelques mois, il travaille également les laits végétaux et propose donc des chocolats exempts de substances animales.
Où?
MR Chocolats est installé à Moncherand, dans le Jura Vaudois. Points de vente de ses produits, marchés et foires sur lesquels il est régulièrement présent sur biobourgeon.mrchocolat.swiss
© Maxime Schmid
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