l'art de l'oisiveté
Conseils bien-être: pourquoi ne rien faire est bon pour la santé
La paresse, un péché capital? Pour les obsédé-e-s de la productivité continue, cela ne fait aucun doute. Pour les pauvres amateurs et amatrices d’oisiveté et d’indolence non plus, d’ailleurs. De fait, comme le souligne Tom Hodgkinson dans L’art d’être oisif dans un monde de dingue (Éd. Les Liens qui libèrent):
Pourtant, ajoute ce journaliste et fondateur du magazine britannique Idler (L’Oisif), la paresse a tout de même de nombreuses vertus. Exemples:
Rétablir la santé
On ne dit pas «se tuer à la tâche» pour rien. En clair: travailler trop, surtout si on tente de se booster à coups de cafés, de cigarettes ou d’autres excitants, fatigue le système immunitaire. Et augmente de facto le risque de surchauffer et de tomber malade.
Stimuler la créativité
Se la jouer dilettante par moments est nécessaire pour laisser les inspirations émerger. Comme un certain John Lennon, qui passait beaucoup de temps à ne rien faire avant de composer, comme le poète John Keats. qui revendiquait le droit à la paresse au motif qu’elle stimulait sa créativité, ou encore Robert Louis Stevenson (L’Étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde ou L’île au trésor), pour qui «l’oisiveté ne consiste pas à ne rien faire, mais à faire beaucoup de choses qui échappent au dogme de la classe dominante». En résumé, estime Hodgkinson, s’autoriser des plages de paresse permet de «se dédier à l’art ou à la philosophie […] et des périodes de langueur, d’indolence et de contemplation du plafond sont nécessaires à toute personne créative désireuse de développer ses idées!»
Rester organisé-e
Paradoxal? Pas tant que ça! La désorganisation et le désordre sont les ennemis des paresseux-ses: détestant gaspiller du temps de loisir ou d’inaction, ils et elles apprennent généralement à se montrer d’une efficacité redoutable!
Favoriser l’auto-recentrage
Ne pas être perpétuellement dans l’action favorise également la vie spirituelle, la méditation et la pleine conscience, grâce à quoi le paresseux ou la paresseuse «peut se recentrer sur ses objectifs essentiels».
Permettre la résolution de problèmes
Non sans mentionner Sherlock Holmes, qui aimait résoudre des énigmes bien calé dans des coussins moelleux, Tom Hodgkinson insiste sur une donnée biologique aussi simple que connue:
Et dans la pratique, on fait comment?
Évidemment, le farniente n’est pas forcément compatible avec nos horaires. La solution rêvée de Tom Hodgkinson? Le temps partiel puisque, dit-il, «la productivité augmente quand les heures de travail se réduisent».
Certes. Mais quand on ne peut pas, ne serait-ce que pour des questions financières? Il conseille de profiter à fond des congés et des vacances et, les autres jours, de faire un vrai break à l’heure du déjeuner: sans son téléphone, on flâne, on marche, on discute avec un-e collègue ou, idéalement, on «fait une petite sieste»!
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