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#FeminuteMusique: Baba Shrimps, trois garçons dans le vent

Baba Shrimps Accroche
© DR

La Suisse est peut-être un petit pays, ça ne l’empêche pas de regorger d’artistes de grand talent. La preuve, par exemple, avec les trois garçons de Baba Shrimps, qui viennent de sortir leur deuxième album: Road to Rome. La nouvelle vous avait échappé? Normal. Le groupe n’est pas (encore) très célèbre sous nos ciels romands. Du coup, histoire de faire un peu connaissance, le fondateur-chanteur-compositeur-guitariste et certainement plein d’autres choses Adrian Kübler est venu répondre à quelques questions…

FEMINA Qui sont les Baba Shrimps?
ADRIAN KÜBLER
Baba Shrimps est un trio pop formé d’un clavier, d’un batteur et de moi, à la guitare et au chant. J’ai fondé ce groupe il y a dix ans et, au fil du temps, il y a eu quelques changements de musiciens. Mais là, depuis quatre ou cinq ans, nous sommes une vraie dream team!

La «légende» dit que votre nom est tiré du film Forrest Gump et, plus spécifiquement, de la Bubba Gump Shrimp Corporation. C’est vrai?
Absolument! C’est complètement lié à ce film parce qu’il parle de rêves à réaliser et à vivre mais aussi d’amitié et d’aventures, ce qui nous plaisait énormément!

A propos de rêve… Le vôtre a commencé en 2007. Comment cela s’est-il passé?
Au début, en 2007, nous étions deux guitaristes-chanteurs. On faisait de la folk, style Bob Dylan. Et puis il y a 5 ans, Luca Burkhalter, qui est le clavier, nous a rejoints et il a changé le son du groupe. Il faut dire qu’il est à fond dans l’électro et aime faire toutes sortes d’expériences et de recherches sonores avec des synthétiseurs de toutes les époques. Du coup, grâce à lui, notre univers pop-folk a rencontré celui de l’électronique… et maintenant, nous cherchons à mélanger et à offrir les émotions de ces deux mondes!

Vous faites des ballades pop et folk énergiques, certes, mais où l’on sent souvent pointer une espèce de nostalgie
Je ne sais pas vraiment pourquoi mais c’est vrai que c’est un sentiment dans lequel on baigne tous assez facilement et qui est en effet une bonne source d’inspiration! En y réfléchissant, je me dis que c’est peut-être lié au fait que j’ai commencé à composer et à chanter suite à un chagrin d’amour, vers 19 - 20 ans, et que je me replonge dans ce genre de mood pas très joyeux quand j’écris une chanson.

Justement… Quelles sont vos sources d’inspiration?
Eh bien tout et rien! En général, ça part d’une émotion ou d’une sensation provoquée par quelque chose que je vois, que j’entends ou que je vis. Je ne sais pas vraiment ce que ce sentiment me raconte ni ce que je vais pouvoir en faire, mais il est là et il m’inspire un début de chanson, un bout de mélodie ou une harmonie. Ensuite, je tourne autour et puis je le travaille avec le groupe: on essaie, on tâtonne ensemble…

Là, vous parlez de la musique. Mais les paroles, comment vous viennent-elles?
Le procédé est un peu le même: en fonction d’une émotion, j’ai une image qui vient, ou quelques mots qui se mettent ensemble. Ensuite, je les laisse un peu de côté et ils me reviennent en tête en fonction d’un bout de mélodie que nous sommes en train de travailler… En fait, chez Baba Shrimps, on a une DropBox sur laquelle on dépose des idées, des petits bouts de sons… Après, on mélange et on regarde ce qu’on peut en faire!

Vous écoutiez quoi, enfant?
Du folk et de la musique country - genre Gordon Lightfoot. J’aime toujours ce genre d’ambiance et les histoires que cela raconte, d’ailleurs. Et maintenant, j’aime aussi la musique électronique, les synthétiseurs, les beats électro, le power… Il y a là une énergie qui est assez nouvelle pour moi et que j’apprécie beaucoup.


Les Baba Shrimps, alias Moritz Vontobel (Drums/Vocals), Adrian Kübler (Vocals/Guitar) et Luca Burkhalter (Keys/Vocals) - de gauche à droite.

Et vous jouiez déjà d’un instrument?
Je jouais du violon, oui. Je viens d’une famille où tout le monde faisait de la musique… Mais je dois avouer que je n’étais pas très motivé et n’étais donc pas un très bon instrumentiste!

Que représente la musique, pour vous?
C’est probablement ce qu’il y a de plus important dans ma vie. Elle me donne des sensations et c’est une soupape pour sortir mes émotions et transcender mes expériences de vie…

Comment gérez-vous les tournées et le fait de rester H/24 avec vos complices?
On a une grande habitude de passer du temps ensemble et. à force, on est comme une petite famille. Avec ce que cela implique: parfois une dispute, parfois de grandes et belles émotions… Mais quand on a un problème, on met de toute manière toujours les choses à plat pour régler ce qui doit l’être… avant d’entrer sur scène!

En parlant de scène… Vous préférez jouer en public ou en studio?
Les deux sont très différents. Sur scène, tu as des émotions en direct grâce aux réactions du public et c’est super. Bien sûr, tu es forcément un peu plus nerveux car tout est très émotionnel. En studio, en revanche, tu as le temps de réfléchir, d’essayer différentes choses et l’approche n’est pas la même. Cela dit, j’aime les deux, ils sont très complémentaires! Là, par exemple, on était à Londres et on est restés un bon moment en studio alors je suis vraiment très heureux de retrouver la scène!

L’album s’appelle Road to Rome. Qu’est-ce qui se cache là-derrière?
Rome est pour nous comme une métaphore du désir et des rêves. Chacun a les siens et il y a différents bien sûr différents chemins pour pouvoir les réaliser. Ce qui est important, pour nous, c’est d’avoir un but et de se mettre en route pour y aller et essayer de l’atteindre! C’est aussi assez représentatif de nos états d’esprit actuels. Dans le premier album, nous parlions de notre jeunesse et on se posait des questions genre: on est qui? On vient d’où? Maintenant, on a un peu mûri et on se demande quel est le but de notre vie!

Et votre but à vous, c’est quoi?
A vrai dire, je n’en suis pas sûr… mais je sais, en revanche, que j’ai besoin d’être dans le mouvement, d’essayer, d’être en route: le temps est limité, il ne faut pas se contenter de rêver mais aussi agir si on veut que nos désirs se réalisent!

Les vôtres sont en bonne voie de réalisation, non?
Oui, tout à fait: je vis de ma passion avec des super-personnes autour de moi, je peux faire de la scène et aller en studio avec mon groupe, parler de ma musique… Bref, je suis en route!

Vous êtes très connus et populaires en Suisse alémanique… Ce n’est pas trop compliqué de franchir la barrière de rösti?
Ce n’est pas facile, en effet! On espère juste que Road to Rome va plaire au public romand…

Vous avez donc des dates de concert prévues en Romandie?
Rien n’est encore fixé mais j’ai bon espoir… Pour l’album précédent, on était venus jouer à Lausanne et à Neuchâtel et c’était vraiment super!

Quels sont les projets?
On est en route pour Rome… Alors on a juste envie de continuer de notre chemin!


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