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Livres: 6 coups de cœur pour passer l'hiver

Livres rentree litteraire 2019

Dans «Mrs. Fletcher ou les tribulations d’une MILF», à partir d’un simple SMS, Eve retrouve la flamme de ses 20 ans, ou presque...

© Getty

Un livre pour désacraliser

Sept nouvelles, sept adolescentes chinoises qui partagent un point commun: l’arrivée de leur famille aux États-Unis dans les années 80. Avec des variations diverses, toutes tirées de l’expérience de l’auteure de 35 ans, arrivée de Shanghai à New York lorsqu’elle avait 5 ans.

Un choc culturel et linguistique qu’elle raconte à travers chacune de ses protagonistes alternant petits détails du quotidien et questions existentielles. Un autre regard sur l’immigration, loin du rêve américain pour celle qui, outre-Atlantique, est considérée comme une plume montante à suivre de très très près.

«Âpre cœur», Jenny Zhang, Ed. Philippe Picquier, 380 p.

Un livre pour décoder

«Le corps, un livre non écrit mais qui ne demande que ça.» Une première phrase qui veut tout dire de l’intention de l’auteure, Héloïse Guay de Bellissen: décoder les histoires racontées par les corps tatoués comme s’ils étaient des livres. Elle-même tatouée de la tête aux pieds par son mari, l’auteure recueille les récits des accros à l’encre qui imprime dans la chair.

Du pompier maîtrisant le feu après s’être fait dessiner sur le corps un dragon à la jeune femme qui se fait tatouer l’empreinte du petit pied de son enfant mort-né sous le sein, les récits s’enchaînent et révèlent la signification profonde de ces marques inscrites dans la chair. Au-delà du phénomène de société. Inspirant.

«Parce que les tatouages sont notre histoire», Héloïse Guay de Bellissen, Ed. Robert Laffont, 176 p.

Un livre pour témoigner

Souffrant d’un double glaucome depuis 10 ans, la journaliste présentatrice du magazine d’infos «28 minutes», sur Arte, Élisabeth Quin a décidé de témoigner sur sa maladie. Pas pour s'apitoyer, mais pour l’exorciser ou, du moins, la maintenir à distance.

Pour alimenter son récit, et peut-être se rassurer un peu, elle a lu les journaux intimes de personnalités devenues aveugles, comme Claude Monet, elle a pris des notes sur tout ce qu’elle pouvait trouver comme info sur sa maladie. Un témoignage simple et efficace, sans cacher la souffrance et les angoisses, pour encourager au dépistage du glaucome, aussi.

«La nuit se lève», Élisabeth Quin, Ed. Grasset, 141 p.

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Un livre pour vulgariser

Saisir comment fonctionne la chronobiologie et le rythme circadien pour améliorer sa santé; découvrir que notre cerveau peut se mettre en mode par défaut et que ces moments d’oisiveté n’en sont que plus bénéfiques à l’introspection; réaliser avec consternation que le chat est en fait un tueur en série considéré comme le pire animal domestique en terme écologique ou, enfin, comprendre ce qui cause la mauvaise haleine… autant de sujets scientifiques que Mathieu Vidard décode et vulgarise dans ses «éditos carrés» sur France Inter.

Des formats d’écriture courts donc, carrés, qui vont droit au but. Un livre qui invite à la lecture picorage et des découvertes passionnantes.

«Dernières nouvelles de la science», Mathieu Vidard, Ed. Grasset, 384 p.

Un livre pour rendre hommage

C’est un texte qui est resté longtemps en gestation pour Tatiana Vialle et un premier roman pour cette artiste qui fut la belle-fille de Jean Carmet. Écrit sous forme de lettre à ce beau-père qui l’a élevée de ses 5 ans à sa sortie de l’adolescence, ce récit très personnel raconte l’acteur et le lien indéfectible noué avec sa belle-fille.

Une mise en lumière par procuration du célèbre acteur français, sous sa facette privée, loin de son côté jovial et excentrique. Un bel hommage et un exercice de style qui donne envie d’écrire une lettre à ceux qu’on aime. Avant qu’ils partent.

«Belle-fille», Tatiana Vialle, Ed. Nil, Collection Les affranchis, 153 p.

Un livre pour rigoler

Le jour où elle s’apprête à conduire son fils à l’université, alors qu’elle charge le van qui les amènera sur le campus, Eve Fletcher le surprend en train de regarder du porno vite fait dans sa chambre. Et d’insulter les actrices.

Pour Eve, c’est l’heure du sermon maternel et la porte d’entrée de ce roman qui suit les tribulations de cette mère célibataire quarantenaire dans le monde merveilleux des MILF (ndlr: acronyme anglais signifiant - pour la version polie - «mère sexuellement très attirante»).

Parce que oui, ce roman parle de sexe, un peu, de solitude, aussi. Ou comment, à partir d’un simple SMS, Eve retrouve la flamme de ses 20 ans, ou presque.

«Mrs. Fletcher ou les tribulations d’une MILF», Tom Perrotta, Ed. Fleuve, 400 p.

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