Mamma mia
Fête des Mères: 8 mamans qui ont marqué le cinéma et les séries
Rassurantes, intelligentes, élégantes, marrantes, prévenantes et j’en passe, la liste des qualités qu’on leur reconnaît est interminable. Une liste que d’aucuns qualifieraient de charge mentale. Car oui, jongler entre le boulot et les enfants, créer du liant tout en restant créative, anticiper, ne pas oublier, saupoudrer le tout d’un peu d’harmonie, tout cela relève de l’exploit au quotidien et requiert un cerveau paré à tout changement de dernière minute. Au milieu du calendrier rempli de journées spéciales parfois totalement loufoques, la Fête des mères, on n’oublie pas. Pour toutes les bonnes raisons citées plus haut. De la vie de famille à la fiction, des petits aux grands écrans, ces superhéroïnes se retrouvent régulièrement incarnées dans des personnages centraux, sans qui le sel manque à la recette. Impossible, alors, de ne pas évoquer l’envers du décor: la belle-mère. La redoutable qui, tapie dans l’ombre, mène son monde à la baguette, telle une experte en jeu d’échecs. Ah ça c’est sûr, les pires de cette espèce, on préfère les voir à l’écran que les avoir en pension!
Mère Courage
La combattante Erin Brockovich mène tout de front. Au chômage, elle élève seule ses trois enfants. Comme s’il lui manquait encore une tuile, elle perd son procès face au chauffard avec qui elle a eu un accident de voiture. Un renversement de situation lui permet de trouver un job d’archiviste dans le cabinet de son avocat. Presque par hasard, elle fait une découverte qui débouchera sur le combat de sa vie… Dans la peau de cette héroïne des temps modernes, Julia Roberts brille dans un de ses rôles les plus marquants.
Erin Brockovich, seule contre tous, de Steven Soderbergh
La pêche ne tombe jamais loin de l'arbre
L'inarrêtable
Une chose est sûre: la fougueuse Georgia (Brianne Howey), jeune maman dotée d'un passé sombre et tumultueux, est prête à tout pour protéger ses deux enfants, Ginny et Austin. Malheureusement, cela passe bien souvent par une flopée de mystères, de mensonges, de poudre aux yeux et de secrets, noyés dans les dance party improvisées et les pique-niques décadents sur la banquette arrière de la voiture. Bien qu'elle tourne sa progéniture en bourrique avec son sourire d'ange, sa perfection feinte et ses déménagements impromptus, Georgia est une mère féroce, qui n'hésite jamais une seule seconde, lorsqu'il s'agit du bien-être de sa famille. [EDM]
Ginny & Georgia, une série de Sarah Lampert, Netflix
Les secrets de famille bien gardés
La bourgeoise
L’imprimé léopard et les décolletés vertigineux sont sa signature. Fatale. Dans Huit femmes (2002), de François Ozon, Catherine Deneuve, au sommet de son art, campe une matriarche fabuleuse, Gaby. Autour d’elle, les autres personnages féminins fourmillent de coups bas et d’imbroglios. Mais elle reste imperturbable, sauvant la face malgré les épreuves. Gaby est le genre de maman pour qui les apparences comptent bien plus que l’humanité. Elle est obsédée par l’argent et sa beauté irradie autant qu’elle glace son entourage.
Huit femmes, de François Ozon
Best friends forever
La meilleure amie
Quand on luit dit qu'elle «pourrait être la grande sœur» de sa fille, Rory, Lorelaï Gilmore (Lauren Graham) soupire: la remarque est si fréquente qu'elle en a perdu tout son charme! Devenue maman à l'adolescence, la pétillante jeune femme entretient un lien extrêmement proche avec son ado angélique, si bien que leur relation prend parfois des airs d'amitié. Pas facile d'émettre des interdictions ou d'aboyer des ordres, quand l'enfant de la maison se prend pour notre égal. Et pourtant, malgré de nombreuses disputes, Lorelaï laisse primer sa joie de vivre, son humour, son inimitable répartie, et répare les erreurs commises en proposant à sa fille un immense pot de glace ou une pizza XXL, à dévorer devant un film en noir et blanc. Car bien qu'elle prenne énormément de place et soit incapable de cuisiner ne serait-ce qu'une assiette de pâtes, elle considère Rory comme le plus grand trésor de sa vie. [EDM]
Gilmore Girls, une série d'Amy Sherman-Palladino, Netflix
La guerre des clans Le Quesnoyet Groseille
La banlieusarde
«C’est comme çahahhhaha, lala lalalaaah.» Lorsque sa fille lui colore la repousse des cheveux sur le balcon, maman Groseille (photo ci-dessus) chante à tue-tête le refrain de la chanson des Rita Mitsouko. Derrière la caméra pour son premier long-métrage, l’enfant de la pub, Etienne Chatiliez, réalise un des films cultes des années 80, La vie est un long fleuve tranquille (1988). Forçant le trait pour la touche hilarante, l’intrigue s’articule autour de deux familles typiquement françaises, les riches et bigots Le Quesnoy et les pauvres et vulgaires Groseille. Les deux clans sont menés comme il se doit par deux mamans au caractère bien trempé.
La vie est un long fleuve tranquille, Etienne Chatiliez.
New York, New York
La gourmande et la lookée
Fran Fine, la nounou la plus célèbre de Manhattan dans les années 90, affiche une silhouette impeccable dans la sitcom classique The Nanny, soit Une nounou d’enfer. Entre kitsch absolu et audace stylistique au 16e degré, son allure est éclipsée dès l’arrivée de sa mère, Sylvia, et de sa grand-mère, Yetta Rosenberg Jones à l’écran. A elles deux, elles forment un combo burlesque complètement craquant, dans la pure lignée de Liz Taylor. La première affiche une extravagance et un appétit jamais rassasié, alors que la deuxième montre une maîtrise stylistique à faire pâlir la plus pointue des influenceuses.
Une nounou d’enfer, de Peter Marc Jacobson et Fran Drescher
La tragédie de Manuela
La survivante
Après ses premiers films des années 80, à l’hystérie palpable et irrésistible, Pedro Almodóvar aborde des sujets plus graves. Un virage réussi qui séduit autant la critique que ses fans fervents, qui n’en n’ont jamais assez. Ainsi, Tout sur ma mère (1999) est-il considéré comme un chef-d’œuvre. Le film raconte le chagrin de Manuela, maman inconsolable de son fils unique Esteban, fauché à 17 ans par une voiture sous ses yeux. Bouleversante interprétation de l’actrice argentine Cecilia Roth.
Tout sur ma mère, de Pedro Almodóvar
Salagadou, la menchikabou, la Bibidi Bobidi Bou
La sorcière
Fard à paupières indigo, eyeliner sans fin et regard en coin sous ses boucles rousses, les apparitions d’Endora agacent autant sa fille Samantha qu’elles terrorisent son beau-fils Jean-Pierre dans la série des années 60, Ma sorcière bien-aimée. Ne portant pas ce grand nigaud dans son cœur, elle aurait souhaité un époux un peu moins terre à terre et plus magicien pour sa fille. Le train-train quotidien et la gestion domestique que Samantha chérit tant,sa maman les a en horreur.On la comprend!
Ma sorcière bien-aimée, de Sol Saks
Vous avez aimé ce contenu? Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir tous nos nouveaux articles!