Clap de fin aux César pour Polanski
2020, une année à oublier pour les César. Le 28 février, l’Académie avait sacré Roman Polanski Meilleur réalisateur, malgré la polémique entourant sa nomination. Le soir de la cérémonie, Adèle Haenel avait alors quitté avec fracas la salle Pleyel, dénonçant l’hypocrisie de l’institution. «La honte!», avait-elle martelé en délaissant sa place, suivie notamment par Céline Sciamma, Aïssa Maïga et Leïla Slimani. Les jours suivants, la polémique n’avait pas désenflé.
Ces membres historiques, un héritage encombrant du passé
Changer les choses? Impossible sans une totale remise en question. C’est ce que l’Académie a entamé, modifiant intégralement son mode de fonctionnement. Première étape: le statut de membre historique a été aboli. Cette catégorie VIP concernait 18 personnes qui siégeaient à l’assemblée générale quoi qu’il arrive. Roman Polanski faisait partie de cette dernière, tout comme Thomas Langmann ou Costa-Gavras. Les César prennent ainsi clairement leurs distances avec le réalisateur de J'accuse.
Seconde réforme: l’Académie devient (enfin!) paritaire. L’assemblée générale sera désormais composée de 164 membres, «élus totalement démocratiquement et paritairement», note le communiqué de presse. Les 4680 membres éliront ainsi leurs représentants, dont la moitié seront des femmes. Et sans qu’aucune personne ne soit admise d’office.
Plus de diversité et de représentativité, tels sont les objectifs affichés par la nouvelle direction de Véronique Cayla, élue fin septembre. On ose désormais rêver à davantage de femmes récompensées. Faire oublier le sexisme et les crises entourant la cérémonie 2020 ne sera pas chose aisée, mais l’institution semble prendre la bonne direction. Verdict le 26 février 2021, date annoncée de la 46ème édition.
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