culture
Cinéma: 3 raisons d’aller voir «Moonlight»
Pour son trio d’acteurs
Alex R. Hibbert, Ashton Sanders, Trevante Rhodes. Les trois acteurs incarnent le héros du film, Chiron, à plusieurs époques de sa vie. Toutes clés. Le garçon vit et grandit à Miami. Loin du bling bling, dans la banlieue où on deale et où chaque jour est une lutte pour la survie. Les premières scènes ouvrent sur Chiron enfant. Poursuivi par ses camarades de classe dont il est la tête de turc. On le retrouve, toujours persécuté et raillé, à l’adolescence pour un premier amour au clair de lune. A l’âge adulte, Chiron se fait appeler Black et il est tombé du côté obscur de la force. Ou du moins c’est ce qu’il veut faire croire à tous, sous une carapace de gros dur. A chaque âge de Chiron, le talent des trois acteurs qui l’incarne est époustouflant. Un jeu magnifique.
Pour son intensité
Son réalisateur, Barry Jenkins, a choisi de montrer le chemin initiatique de Chiron d’une manière qui se passe (presque) de commentaires. Ou en tout cas d’artifices. Pas d’effets spéciaux, pas d’acteurs star mais un collectif qui fonctionne. Et des silences aussi. Entre chaque époques de la vie de Chiron. Ces silences dans lesquels on sent que tout peut basculer. Fatalement. Ces petits instants cruciaux de la vie qui la façonne, la sublime ou la détruise. D’une rare intensité.
Pour son authenticité
Après la projection, on ressort marqué et un peu sonné. Pas en se disant que c’est un chef d’oeuvre à la hollywoodienne, n’en déplaise à ses multiples récompenses et aux critiques toutes dithyrambiques. Mais parce que «Moonlight» est un film authentique. Par la manière dont la réalité est montrée sans fards. Presque sans dialogues. A se dire que le film pourrait quasiment se passer de bande-son tellement le jeu et la mise en scène sont parlants, troublants, percutants. Un chef d’oeuvre de délicatesse, malgré la dureté du thème abordé sous un angle cru et sans compromis. On en reste sans voix.
Moonlight, de Barry Jenkins, sortie en salle le 15 mars 2017. Golden Globe du meilleur film en janvier 2017, Oscars 2017 du meilleur film et du meilleur réalisateur.
Les droits humains à Genève
Le Festival du film et forum international sur les droits humains (fifdh) se déroule chaque année à Genève pour saluer l’engagement de certains artistes. Cette année, c’est le cinéaste cambodgien Rithy Panh qui était à l’honneur. Jusqu’au 19 mars 2017, à travers des projections de films, fiction ou documentaire, des forums et des discussions les droits humains sont passés au crible.
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