Lettre ouverte à Kev Adams

Cher Kev Adams,

Je me réjouissais de partager avec vous un moment de rire et de bonne humeur, dimanche 26 juillet sur la plaine de l’Asse. Ma fille de 12 ans ne me parle que de vous et parfois, je l’avoue, je me marre devant la série qui vous a fait connaître «Soda». Mais cela, il ne faut le dire à personne, merci d’avance pour votre discrétion.

Voilà des années que j’aime aller applaudir des humoristes. Quand Florence Foresti nous raconte les angoisses d’être mère, je me reconnais et je ris. Lorsque Gad Elmaleh, qui nous a fait l’honneur d’être présent sur scène à vos côtés (quelle belle surprise!), nous raconte comment il se comporte depuis qu’il est parent, pas besoin d’expliquer que les fous rires qui accompagnent automatiquement chacun de ces sketchs.

Dimanche soir, j’ai ri, je vous ai trouvé super drôle mais je vous ai aussi détesté un peu, car je suis devenue un parent, un vrai de vrai. Celui que je haïssais à 14 ans et que j’avais juré de ne jamais devenir.

Quand un jeune adulte de 24 ans raconte à son public d’ados et de pré-ados comment agissent les «Mam’s et Pap’s», le rire, parfois, se fait forcément plus grinçant, le miroir est un peu plus douloureux à regarder. J’avoue, vous avez réussi à me faire réfléchir. Moi qui fais partie de cette génération de parents qui pensons toujours avoir 20 ans dans nos têtes, qui essayons de rester dans le mood et qui même parfois tentons l’utilisation de quelques mots de verlan, dimanche soir j’ai compris grâce à vous que j’étais une vraie adulte. Plus possible de tricher, de grappiller une ou deux années.

Heureusement, je sais que je ne fais pas encore trop honte à ma fille, mais il m’arrive de frôler la limite, l’honneur est sauf! Je ne pourrai pas toujours être parfaite mais je vais faire de mon mieux en tant que «pré-décédée», c’est promis.

Merci, cher Kev Adams, pour ce bon moment de bonne humeur, de réflexion et de discussion avec ma «pré-ado».