Swatch x Tate Gallery: La collab montres du printemps

Au cœur de l’effervescente Londres, le musée Tate Modern participe au tumulte de la toujours sexy capitale britannique. Une aura chic qui ne pouvait échapper au radar de Swatch. Depuis maintenant quatre décennies, la marque horlogère la plus pop de Suisse voue une passion aux arts, qui le lui rendent bien. Après New York, Paris, Amsterdam et Madrid, l’emblématique label collabore cette année avec la Tate dans le cadre de son Art Journey, un tour du monde imaginé avec les institutions les plus prestigieuses. Les sept modèles revisitent autant d’œuvres d’artistes appartenant aux collections du musée, en prenant soin d’y ajouter une petite touche Swatch en guise de signature.

En 2024, on retrouve des artistes internationaux inscrits dans différents mouvements majeurs du XXe siècle: Fernand Léger, Marc Chagall, Joan Miró, Henri Matisse. Les œuvres de l’aquarelliste anglais du XIXe Joseph Mallord William Turner, ainsi que l’artiste abstraite Wilhelmina Barns-Graham connue sur le tard en Grande-Bretagne, font également partie de la série Swatch x Tate Gallery Collection. Cerise sur le gâteau, l’artiste new-yorkaise Louise Bourgeois complète la collection. Connue pour son araignée géante en bronze baptisée Maman (1999), elle se voit gratifiée d’un hommage sous forme d’une de ses spirales, une forme récurrente dans son art.

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De la diversité et des couleurs

Lors de la présentation de la collection à Londres, le directeur de la création de Swatch Carlo Giordanetti s’enthousiasme: «Honnêtement, je n’aurais jamais imaginé pouvoir réaliser une Swatch avec une œuvre de Louise Bourgeois. J’ai énormément de respect pour son travail, que je trouve aussi très intimidant. Pour moi, ce modèle est un aboutissement important.»

Il apprécie également l’univers onirique de Marc Chagall de la montre affichant un croissant de lune sur le boîtier transparent bleu brillant et reprend un détail de sa peinture The Blue Circus (1950). Cette collection, Carlo Giordanetti estime qu’elle se démarque dans sa diversité et ses couleurs. «C’est très dans l’air du temps, je pense qu’on a tous besoin de ça, philosophe-t-il en affichant un large sourire. La Tate représente au mieux la diversité qui nous définit en tant que marque. Très street, le bâtiment lui-même est proche de nous.»

Surtout, cette collaboration offre l’opportunité à Swatch de participer aux soirées Tate Late, un événement festif et gratuit invitant le public à célébrer les communautés créatives dans une dimension qui n’est pas celle du musée habituellement, avec de la musique, des workshops et des discussions autour de thématiques diverses.

Le vertige de la spirale dans l’art

Louise Bourgeois n’est pas la première à avoir exploré les voies labyrinthiques de la spirale. Au cinéma, Alfred Hitchcock l’avait érigée en trauma absolu de Kim Novak, jusque dans la torsade de son chignon dans Vertigo, son chef-d’œuvre de 1958. Son infinitude rappelle l’harmonie absolue symbolisée par le yin et le yang dans la philosophie chinoise du taoïsme. «Louise Bourgeois avait choisi la spirale car elle y voyait un symbole de positivité qui ramène au mouvement et au cercle de la vie, observe Carlo Giordanetti. C’est intéressant, puisque la spirale ramène autant vers le haut que vers le bas. On peut la voir des deux côtés.»

Swatch Art Journey 2024.