La tendance western sera partout ce printemps

Le 28 mars 2024, la chanteuse Beyoncé sort son nouvel album intitulé Cowboy Carter. L’annonce de ce disque aux sonorités Country, a créé la surprise, puisque l’interprète quitte son habituel répertoire pop et R & B. Un virage musical que la chanteuse assoit avec un tout nouveau look. Le 4 février 2024, lors de la 66e cérémonie des Grammy Awards, Queen B se présente en total look Louis Vuitton: blouse blanche à lavallière noire, fermée par des boutons turquoise, planquée sous une veste et une jupe ornés d’un motif damier scintillant. Silhouette que la star personnalise avec un chapeau Stetson.

Origines texanes

Quelques jours plus tard, l’artiste vole la vedette au Super Bowl en annonçant la sortie de son nouvel album. L’engouement pour le folklore américain se verra aussi au cinéma, dès le 28 juin, avec le film Horizon: An American Saga. Ce western en deux chapitres est signé Kevin Costner et marque le retour de l’acteur du mythique Danse avec les Loups. Dans le même esprit, Lasso, le nouvel album de Lana Del Rey, est attendu pour le mois de septembre. Entre politique et pop culture, l’année 2024 pourrait bien être celle de l’Amérique. Avec une élection présidentielle prévue au 5 novembre, il semblerait que le pays soit en quête d’identité. Quitte à revaloriser ses origines.

Un concept justement porté par Beyoncé, car son prochain opus marque le retour à ses origines texanes. Dans la mode aussi, Pharrell Williams, artiste aux multiples casquettes et désormais directeur artistique de la ligne homme pour Louis Vuitton, s’est entiché de sa Virginie natale pour présenter des silhouettes dignes d’un western.

Conquête de l’Ouest sur les podiums

Lors des dernières semaines de la mode Stetsons, Chaps ornés de broderies, jeans à franges, bombers à poches Smile, chemises à carreaux et cravates Bolo ont donc investi la collection automne-hiver 2024-2025 de la griffe parisienne Louis Vuitton. Quelques looks femme se sont glissés sur le podium, affirmant le propos de la collection: pantalons en cuir patiné, blouses à volants enserrées de ceintures à grosses boucles, bottes façon Santiag.

Ces looks directement issus de la conquête de l’Ouest se sont mêlés à la culture amérindienne, dont certains motifs réalisés par les ethnies Sioux, Dakota et Lakota ornaient les accessoires. Non contente de se cantonner à son rôle de bijou, la pierre turquoise a pris la forme de rivets et de boutons de costume. Dans une volonté d’authenticité, le show était accompagné d’une performance de danse de la tribu Dakota.

Esprit de liberté

Loin d’être le seul défilé à avoir succombé au charme de l’esprit gaucho, d’autres maisons se sont emparées du courant folk américain pour l’hiver prochain. Chez Chloé, Roberto Cavalli et Coach, les pantalons et les jupes en cuir se parent de franges. Idem pour Isabel Marant, où les peaux suédées sont revisitées à coups de perforations et où les motifs animaliers s’impriment sur les blouses d’allure bohème. De la musique d’avenir? Sûrement, car selon Vogue Business, les recherches pour «tenue de cow-girl» ou «tenue de cow-boy» ont augmenté de 35% et de 20% en quelques mois.

Cette saison donc, la tendance n’est pas en reste. Une fois de plus, les défilés printemps-été de Bottega Veneta, Mark Fast ou encore Ralph Lauren prévoient des looks incarnant le style country. Hors podiums, des marques comme Antik Batik, BA & SH, Levi’s suivent le mouvement en proposant des pièces prônant ce même esprit de liberté. 

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Les indispensables du look western

Le jean

Impossible de faire l’impasse sur le denim. La toile brute qui habillait les chercheurs d’or symbolise depuis toujours la liberté. Cette saison, Levi’s a créé un modèle dont les découpes contrastées évoquent le chaps: un vêtement composé d’une ceinture et de jambières, conçu pour protéger les jambes des gardiens de troupeaux.

Le stetson

C’est le chapeau qui souligne une allure cow-boy. Pour preuve, Beyoncé n’a pas quitté le sien depuis l’annonce de son nouvel album. Dès lors, la pièce autrefois ringardisée par des héros de séries télévisées américaines, comme Walker, Texas Rangers, refait surface. Moins imposants, les modèles proposés par nos boutiques s’imprègnent de l’esprit folk sans compromettre le reste de notre garde-robe.

La santiag

C’est la botte que l’on reconnaît en un coup d’œil: un bout pointu, un talon cubain, des piqûres décoratives qui grimpent jusqu’à sa tige. Depuis quelques saisons, la mode s’inspire de cette chaussure née au XIXe siècle, pour accessoiriser tous types de looks; allant de la robe vaporeuse à l’ensemble blazer sur pantalon.

La cravate texane

Elle est formée de cordons en cuir et maintenue par une boucle en métal, en pierre ou en cuir. Appelée aussi Bolo ou Bolo Tie, elle découle directement du vestiaire cow-boy. Aujourd’hui détourné par les créateurs de mode, l’accessoire se porte aussi bien sur une chemise que sur un t-shirt, tel un collier.

La veste à franges

Si les gardiens de troupeau ont piqué cette tenue aux Amérindiens, c’est parce qu’elle avait l’avantage de sécher rapidement après la pluie. De plus, ces fines lanières floutaient les contours du corps, devenant un vêtement camouflage idéal durant la chasse. Popularisée par les films western, puis par le mouvement hippie, cette pièce continue d’inspirer les créateurs, à l’instar de Ralph Lauren.

Le sac

Tout comme la veste, le sac frangé puise ses origines à travers diverses ethnies amérindiennes, comme celle des Hopis. Fonctionnel avant tout, il devient un objet mode à la fin des années 60. Devenant à son tour l’accessoire fétiche des babas cool.

La ceinture

Vous souvenez-vous de la ceinture que portrait Shakira dans le clip du tube Whenever, Wherever? C’était en 2001 et la chanteuse arborait une silhouette tout en cuir, genre cow-girl. Aujourd’hui, l’accessoire refait surface dans nos boutiques et est toujours aussi richement orné. Comme par hasard, le retour de cet accessoire coïncide avec celui des pantalons taille basse.