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La huitième capsule Mosaert célèbre l'amour de soi

La huitieme capsule mosaert celebre lamour de soi

«Depuis le départ, la marque est unisexe et se veut inclusive, ouverte à toutes et à tous, quelle que soit la couleur de peau», confie la styliste de Mosaert, Coralie Barbier.

© ANTOINE MELIS

Alors que Mosaert nous avait habitués aux motifs géométriques, la griffe belge (co-créée avec Stromae et Luc Junior Van Haver, demi-frère du chanteur) explore cette saison la tache de rousseur sous forme d’imprimés. Ainsi, tops moulants, cyclistes et leggings imprimés jouent les secondes peaux, contrastant avec les coupes amples de shorts en molleton, de sweats à manches amovibles et d’ensembles matelassés.

Pour la première fois aussi, les pièces se déclinent de la taille XS à la taille XXL, célébrant ainsi toutes les morphologies. Un foulard, des sacs banane, des bobs et des chaussettes viennent compléter cette collection d’allure sportswear aux teintes douces. Coralie Barbier se confie sur les inspirations qui l’ont menée à réaliser cette huitième collection capsule. Interview.

FEMINA Pouvez-vous nous expliquer le concept de votre label Mosaert?
Coralie Barbier Mosaert est un label créatif qui va travailler aussi bien sur la musique, la réalisation de clips, que de live. Depuis 2014, nous avons lancé une ligne de vêtements également baptisée Mosaert, qui fait partie intégrante de ce label créatif. Elle était à la base constituée de petites capsules (ndlr: une ligne de vêtements ou d’articles, généralement composée de quelques pièce en série limitée).

On ne suit pas vraiment les tendances, ni les saisons. Depuis le départ, la marque est unisexe et se veut inclusive, ouverte à toutes et à tous, quelle que soit la couleur de peau.

Pour la capsule numéro 8, nous sommes heureux de pouvoir enfin proposer un XXL, car l’idée est d’offrir le plus large panel de tailles. Étant donné que nos capsules sont produites en quantités limitées, lorsqu’il n’y en a plus, on ne reproduit pas, afin de maintenir l’exclusivité des pièces.

La directrice artistique et styliste Coralie Barbier. © MARINE FERAIN

Cette nouvelle ligne s’intitule «Une ode à l’acceptation de soi». Pouvez-vous nous en dire plus?
Cette capsule est inspirée des taches de rousseur, c’est quelque chose que j’ai toujours trouvé magnifique, bien que cela puisse générer des complexes chez les personnes qui en ont beaucoup. Et je me disais qu’il serait vraiment intéressant de les travailler sur du textile avec nos graphistes de Boldatwork, comme s’il s’agissait d’une seconde peau. D’où l’inspiration aussi autour du pointillisme, qui évoque ces motifs. On a donc réalisé des imprimés nude décorés avec les couleurs des taches de rousseur telles qu’on les voit sur le visage.

Pour quelle raison êtes-vous passés des motifs graphiques aux taches de rousseur?
C’est vrai qu’il y a vraiment eu une évolution graphique. Je pense que c’est juste une histoire de goûts et d’évolution personnelle. Je pense aussi que cela est lié au fait qu’à la base la marque était très impliquée dans le projet musical de l’album Racine carrée, de Stromae, qui s’inspirait du tissu wax africain, avec beaucoup de motifs, beaucoup d’imprimés. On a ensuite eu des motifs plutôt Art déco, Art nouveau. Il est vrai que l’imprimé reste dans l’ADN de Mosaert, c’est quelque chose d’important à nos yeux. Mais je crois qu’au fil du temps, les collections se sont détachées de ce projet de Stromae et sont devenues de plus en plus personnelles. J’avoue que j’ai cette envie d’avoir des pièces plus unies, avec des motifs moins graphiques, plus abstraits. Avec le travail de la tache de rousseur, je voulais que cela soit central et je n’avais pas envie de le polluer avec d’autres motifs, car il se suffisait finalement à lui-même.

© ANTOINE MELIS

Quelles sont les matières phares de cette capsule?
Nous avons nos matières habituelles pour t-shirts et sweat-shirts, qui sont en coton certifié bio (labellisés GOTS). Mais il est vrai que les deux matières qui ressortent le plus dans cette capsule 8 sont le polyamide recyclé, qui est la matière de tous les justaucorps imprimés de taches de rousseurs, mais aussi les doudounes, dont le matelassage en forme de nuage représente notre logo.

Comment réussissez-vous à proposer des vêtements de qualité et à prix abordables tout en produisant en Europe?
Nous avons la chance d’être un label créatif qui ne vit pas que de la mode, c’est pour cette raison que nous ne sommes pas tenus de sortir un certain nombre de collections par an. On ne se positionne pas vraiment comme une marque de luxe, ni comme une marque bas de gamme. Il est question de fixer nos prix en fonction de ce que la pièce coûte vraiment à fabriquer. Cela explique aussi pourquoi on a parfois des décalages de prix dans nos produits. On va ainsi avoir un t-shirt à 50 - 60 euros et une veste doudoune à 500 euros. La différence peut sembler énorme, mais elle est justifiée: pour la doudoune, le tissu matelassé avec notre propre logo a un coût de production beaucoup plus élevé, ce qui impacte évidemment le prix final. Tandis qu’un t-shirt uni sera moins cher. On essaie d’être le plus transparent possible sur notre site en donnant la possibilité au client de découvrir, en détail, les coûts de fabrication de son article, à savoir: le prix du tissu, le prix de la confection, le développement, le packaging, et le prix du transport.

Est-ce paradoxal pour une marque de proposer moins de pièces et donc d’inciter à acheter moins de vêtements?
C’est clair que cela paraît paradoxal aujourd’hui, mais c’est ainsi qu’on consommait il y a 100 ans et il faudrait peut-être y revenir tout doucement. Évidemment, je pense qu’en tant que consommateur, on fait ce qu’on peut.

Collection disponible sur mosaert.com

© ANTOINE MELIS

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