Sélection beauté
Parler de minceur en 2022, à l'ère du body positivisme?
On l’a bien compris, les diktats de la beauté sont une dérive du patriarcat et ont vécu. Mais au-delà de l’acceptation de son corps, il y a des enjeux de santé, ou simplement le plaisir de prendre soin de soi. Des instituts de beauté comme Guinot le confirment, la demande reste haute en cette saison, avec des bienfaits variés, drainage, qualité de peau, moment de détente. Les promesses de tour de taille en moins ont (presque) disparu des publicités pour les crèmes «minceur».
On parle de «meilleure élasticité» et de «grain de peau plus ferme» par exemple sur le produit petit prix de Migros, et de raffermir, lisser et nourrir chez Clarins. Ce n’est donc pas un hasard si on retrouve désormais dans les crèmes corps des actifs traditionnellement utilisés dans les soins anti-âge du visage, comme l’acide hyaluronique ou le fameux Q10 de Nivea. Mais surtout, toutes les marques concoctent un programme d’attaque 360°, avec conseils sport et nutrition et gestuelle d’application.
Amincissement 4.0
Cette approche qui mise sur le bien-être multifactoriel est aussi celle cultivée au Studio Chaponnière à Genève, spécialisé dans la perte de poids personnalisée et durable, au-delà de l’esthétique. «L’objectif du Bikini Body n’est pas ce qui nous intéresse en premier lieu, explique sa cofondatrice Arev Salamolard. Nos cures d’amincissement sont l’antithèse du régime yoyo de l’été. C’est la mise en place d’un nouveau style de vie qui permet d’impacter positivement son quotidien, de se sentir en forme.»
On en revient à l’aspect santé. La prise de poids, rarement volontaire, peut avoir plusieurs origines, problèmes de santé, grossesse, ménopause. Les personnes en souffrent et veulent se débarrasser de ces kilos superflus. Arev Salamolard souligne les bienfaits d’une vitalité retrouvée, pour «renouer avec certains plaisirs qui avaient peut-être disparu, comme faire des balades sans se fatiguer, s’habiller sans difficulté». Non parce que la société exige une certaine minceur donc, mais simplement pour faire un cadeau à son corps.
3 questions à Marie-Hélène Lair, directrice Innovation responsable chez Clarins
FEMINA Le rayon «minceur» en parapharmacie s’est considérablement réduit, comment expliquer cette baisse de concurrents?
Marie-Hélène Lair Les femmes ont beaucoup de solutions minceur à leur disposition: sports, régimes, massages… elles savent à présent que les crèmes anti-cellulite seules ne suffisent pas. C’est notre philosophie chez Clarins depuis toujours. Seule une approche globale est efficace: massage avec des gestuelles adaptées, formules aux actifs innovants et une hygiène de vie équilibrée (sport et alimentation).
Le «wording» a changé aussi, on parle rarement de minceur mais de fermeté et de peau lisse, sont-ce des promesses plus réalistes?
Absolument! De plus, des femmes ayant perdu beaucoup de poids constatent que leur cellulite peut perdurer. Et la fermeté de la peau peut être altérée… C’est la raison pour laquelle Clarins aborde la notion de cellulite plus largement: pas seulement par le volume mais également par la qualité, la texture de la peau.
Comment parler encore de minceur en pleine vague body positive, soit la valorisation de toutes les morphologies?
La beauté inclusive est connectée à l’acceptation de ses volumes et de sa silhouette. Des femmes plutôt minces n’acceptent pas leur corps alors que des femmes rondes acceptent leurs formes et les trouvent séduisantes. La vague body positive est tout à fait compatible avec des innovations sur la fermeté comme celles de Clarins. Le sujet est plus la qualité de la peau, son confort, que les volumes. Les femmes peuvent aujourd’hui revendiquer une silhouette pulpeuse tout en bénéficiant d’une peau tonique, confortable et ferme.
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