Chronique sexe
La stimulation anale, un plaisir qui n'a pas de genre
Pour que tout cela se passe bien, le mot d’ordre est hygiène et confort!
© PETITES LUXURES«Îlot situé à l’extrémité sud du tronc, zone nervurée et sensible à la coloration généralement plus foncée que mon environnement dont la cime des poils me cache souvent, je suis une porte de sortie pour ce que le corps ne veut pas… mais peux être une fenêtre pour un plaisir voluptueux, je suis, je suis, je suis… » l’anus!
Attribut unisexe de notre intimité par excellence, ce sphincter ne se trouve jamais loin des stimulations génitales (on connaît le fameux «oups, j’ai failli glisser») – d’ailleurs il réagit de facto aux contractions de la zone périnéale, que ce soit pendant la phase d’excitation ou lors d’un orgasme. Si l’on ne crie pas sur les toits qu’il est source de sensations agréables tant il reste tabou, il est estimé que plus d’un tiers de la population l’a déjà pénétré, et fort est à parier que la majorité d’entre nous l’a déjà stimulé d’autres manières à des fins de plaisir.
Si, dans la tête de beaucoup de personnes, le sexe anal est associé à la sodomie, celle-ci n’a pas l’apanage du plaisir du cucul, loin de là!
Il n'y a pas que la pénétration
Stimuler sa surface peut être amplement suffisant et tout à fait satisfaisant, sans aller «plus loin». Que ce soit par exemple avec des doigts, la langue (si l’on n’est pas en solo) ou un sextoy, les caresses prodiguées à cette rondelle chérie peuvent donner envie de composer un Anus Dei! Choisir un bon lubrifiant participe également à la saveur de l’exercice, car plus ça glisse, mieux c’est.
On peut commencer par des mouvements circulaires réguliers, s’essayer à d’autres formes géométriques (avis aux fans de mandalas), jouer avec des éventuelles vibrations, tapoter, varier la pression, l’amplitude des mouvements et leur rythme. Car le bon Tempo, ce n’est pas qu’au moment de s’essuyer! Sur ce point-là d’ailleurs, les lingettes humides sont des alliées, ce petit trou étant un vrai «chat de salon» (mais heureusement que les langues humaines sont moins rugueuses).
Pour que tout cela se passe bien, le mot d’ordre est hygiène et confort: s’il faut passer à la douche avant, élaguer la pilosité, on prend ce temps.
Et pour bien se protéger d’éventuelles IST, des gants médicaux peuvent être portés, une digue dentaire utilisée histoire de se lécher l’esprit tranquille (un préservatif coupé en deux dans la longueur peut également très bien faire l’affaire). Autre rappel: il est bon d’éviter un contact vaginal direct ensuite.
Dès lors et pour clore, nous pourrions dire que se caresser la rondelle, tout en étant plus courant que ce que l’on croit, n’a rien d’un plan B…anal!
